Le rapport est « partial, politisé et loin de la vérité », a dit le ministre de l'Information syrien, Mehdi Dakhlallah, au lendemain de la publication de ce document. « Il s'agit d'un manifeste politique contre la Syrie », a déclaré M. Dakhlallah, premier responsable syrien à réagir à la publication de ce rapport. M. Dakhlallah, qui s'exprimait à l'antenne de la télévision satellitaire qatariote Al Jazira, a également qualifié le rapport de « partial » et « politisé à 100% », estimant qu'il était « basé sur une série d'allégations de témoins connus pour leur hostilité à la Syrie ». Ce rapport « sert les intérêts d'une partie qui veut accuser la Syrie de tous les maux de la planète », a-t-il ajouté. Pour le ministre syrien, ce rapport « malheureusement reflète des idées préconçues contre la Syrie ». « Nous voulons un rapport honnête et objectif qui parle de faits précis, pour parvenir à la vérité », a dit le ministre de l'Information syrien. « Je n'ai pas encore vu le rapport » dans sa version officielle, a-t-il ajouté, notant néanmoins que celui-ci ne fournissait « pas de preuves » de l'implication de la Syrie, et qu'il voulait attendre « des clarifications pour pouvoir répondre » davantage. « Je ne pense pas que nous sommes plus proches de la vérité (à présent), bien au contraire », a-t-il estimé. « Et cela va à l'encontre des intérêts du Liban, de la Syrie et de la stabilité dans la région », a affirmé M. Dakhlallah. « Nous aurions souhaité que ce soit un (vrai) rapport, dans le sens professionnel du terme. Qu'il ne découle pas de la vague antisyrienne » actuelle, a-t-il dit. « L'enquêteur doit être professionnel et doit se baser sur des indices » pour établir ses conclusions, car « on ne peut pas écrire de rapport sans preuves », a-t-il ajouté. Il a averti que « ces accusations sérieuses (contenues dans le rapport) pourraient avoir de graves retombées politiques », sans plus de précisions.