En ce mois sacré de Ramadhan, Annaba renoue avec l'insécurité. Pas un jour ne passe sans qu'on signale des vols, des agressions contre les personnes et les biens, ou autres actes de vandalisme. Les habitants ont peur des voyous qui écument les lieux. Ceux-ci sont à l'affût du moindre passant se trouvant seul, pour l'agresser et le délester de son argent ou autre objet précieux. De ce fait, les gens sont contraints de rentrer chez eux très tôt afin d'éviter de faire l'objet d'actes malveillants, alors qu'ils auraient plutôt préféré profiter d'une promenade sur le Cours de la Révolution. D'aucuns affirment que les auteurs de ces forfaits, dont l'âge varie entre 18 et 25 ans, sont des repris de justice pour la plupart, «des habitués des prisons qui considèrent ces lieux comme leur second foyer». Il faut souligner que le banditisme a repris de plus belle ces derniers temps, suscitant de nouveau l'inquiétude des riverains. Les délinquants, qui se transforment parfois en vendeurs occasionnels, squattent en toute impunité les trottoirs et rues du centre-ville. Cette situation a généré à maintes reprises un problème d'insécurité pour les piétons. D. Bachir, un citoyen qui a été victime d'une agression, nous dira: «La sûreté urbaine n'est qu'une administration, efficace seulement lorsqu'il s'agit de procès-verbaux ou de retrait de permis et autres contraventions; il est regrettable qu'on en soit arrivé à laisser les rues de la Coquette à ces bandes de délinquants; sachez que malgré la présence H24 des forces de l'ordre sur le terrain, les agressions se sont multipliées.»