La récente éviction de deux élus de l'APC de Souk Ahras, sur la base d'une condamnation exécutoire relevant du pénal, n'a eu que le mérite de l'affront et celui de la généralisation du sentiment d'injustice chez la population. Trois semaines après la suspension, conformément au code communal, du vice-président chargé des affaires sociales, une contre décision, prise, probablement suite à des injonctions de la part de la structure centrale du FLN, voire par ministres interposés (si l'on se fie à ce que les militants de Belkhadem à Souk Ahras font circuler), réhabilite l'élu déchu faisant, ainsi, fi des textes légaux. Le deuxième élu, condamné dans deux affaires en un mois, ne peut que prétendre au même traitement dans les semaines à venir. Des échos font déjà état de son retour imminent. Alors qu'un autre membre de l'APC, évincé du conseil exécutif communal dans les mêmes conditions suite à une condamnation antérieure à son élection, clame, depuis 2008, la nullité de la décision d'exclusion sans jamais parvenir à regagner sa place parmi ses pairs. Que dire d'un employé de l'état civil de la même commune, victime d'une erreur judiciaire, acquitté par la cour de Guelma, mais non encore réhabilité dans ses droits ? Que dire encore de l'ex-P/APC de la commune, victime d'un complot ourdi par son propre parti, acquitté par la justice et laissé en quarantaine le long du mandat qu'il devait assurer à la tête de sa municipalité ? Les exemples se ressemblent et la liste est loin d'être exhaustive. Il est utile de rappeler que Souk Ahras a connu des précédents dans ce genre de procédés dans d'autres situations et scandales impunis à ce jour. L'affaire du détournement des couffins du Ramadhan est pendante, à ce titre, depuis l'année 2008, devant le parquet de Souk Ahras. Faudra-t-il changer les lois ou demander à tous ceux qui les enfreignent d'adhérer au parti de Belkhadem.