Ambiance festive vendredi soir à l'Institut national supérieur de musique, où l'association Les amis de la Rampe Louni Arezki, avec la contribution du Festival national de la chanson chaâbi, avait organisé une soirée en hommage au grand chanteur chaâbi disparu, cheikh H'cicène. H'cicène, de son vrai nom Larbi Ahcène, est né à la Casbah d'Alger le 8 décembre 1929. Il a habité au 66, rue Porte Neuve dans la mythique cité multiséculaire, marié et père de 3 enfants. Militant de la cause nationale, il a été membre de la glorieuse troupe artistique de l'Algérie combattante, messagère du peuple algérien en lutte pour sa juste cause. En prélude du Festival national de la chanson chaâbi qui débutera ce mercredi, de jeunes talents qui animeront cette manifestation, se sont produits en lever de rideau à l'image de Mustapha Boudchiche de Sétif qui a offert une gaâda louant le Prophète (qssl), tenant en haleine une assistance recueillie. Sous la direction du maestro Beldjouzi, ce fut ensuite au tour de Ahcène Naït Zaïm de Tizi Ouzou de capter l'attention des mélomanes à travers ses chansons chaâbi égrenées en langue kabyle. Une belle voix et un répertoire rythmé qui ont visiblement séduit Boudjemaâ El Ankis présent, de même que le doyen des artistes cheikh Namous. Bendamèche Abdelkader, musicographe, dans son intervention a donné un autre éclairage sur la carrière de H'cicène enterré à Tunis et dont les ossements gagneraient à être rapatriés comme le souhaitent sa veuve, ses enfants et toute la famille artistique qui l'a côtoyé à Tunis. Comme Mustapha Sahnoun qui n'a pas manqué, dans son témoignage, de mettre en avant les grandes qualités humaines du défunt appréciées aussi par les Tunisiens, ou de Taha El Amiri, ami de H'cicène «dont toute la vie a été consacrée à l'art qu'il a défendu avec talent». Tahar Ben Ahmed, Sid Ali Kouiret, Cheikh Namous, Mohamed Gadouche, Krimo Rebbih Derri, se sont succédé au micro pour louer les qualités de leur collègue ravi prématurément à l'affection des siens à l'âge de 29 ans. C'est à Abdelmadjid Meskoud qu'échut l'honneur de clôturer cette sympathique gaâda qui nous a fait oublier les petits couacs survenus, comme la prise de bec entre Krimo et Kouiret à propos d'une date, mais qui s'est vite dissipée. A noter que la famille de H'cicène a reçu, des mains du président de l'association Les amis de La Rampe Louni Arezki, un cadeau symbolique en insistant sur le rapatriement des ossements du grand maître disparu. A noter qu'une pléiade d'artistes a assisté à cette manifestation aux côtés de l'attachée culturelle de l'ambassade de tunisie à Alger.