�Un cheikh sans cheikh n�est pas un cheikh�, dit-on dans le monde du cha�bi. Mais doit-on sous-estimer les bienfaits d�une formation musicale acad�mique dans ce domaine ? Pour Abdelkader Bendam�che, commissaire du festival, elle est une condition sine qua non de transmission du savoir. Le coup d�envoi du Festival national de la chanson cha�bi sera donn� ce mercredi soir au Th��tre national alg�rien Mahieddine-Bachtarzi � Alger. Au cours de cette cinqui�me �dition du festival, un hommage sera rendu � Boudjema� El-Ankis, Ma�zouz Bouadjadj et au regrett� cheikh H�cic�ne d�c�d� en 1958 � Tunis. La manifestation, qui se d�roulera du 25 au 31 ao�t 2010, constitue la finale du concours national destin� � d�couvrir et aussi � lancer les jeunes talents dans ce genre musical traditionnel. Dans le monde du cha�bi, on dit : �un cheikh sans cheikh n�est pas un cheikh� ( cheikh b�la cheikh mahou cheikh). Mais, Abdelkader Bendam�che, commissaire du festival, lui-m�me musicologue, chanteur et m�lomane, consid�re qu�il est temps de passer � un enseignement et � une formation acad�mique de cet art ancestral. �La formation est le seul moyen scientifique de transmission de la connaissance dans ce domaine�, estime-t-il. Conform�ment au plan trac� en 2006 lors de la premi�re �dition du festival, les finalistes participeront � des masterclasses. Des journ�es p�dagogiques sont ainsi pr�vues au profit des candidats, du 26 au 30 ao�t 2010, au niveau de la salle Mouggari-Boukhari de l�Institut national sup�rieur de musique (INSM). Le commissariat en outre prend en charge la publication d�un diwan (recueil) annuel de po�mes populaires corrig�s et interpr�t�s par les candidats. �Par cette d�marche scientifique, nous comptons cr�er une atmosph�re universitaire�, dira, en conclusion, Abdelkader Bendam�che. Les finalistes, en moyenne cinq par soir�e, se succ�deront sur la sc�ne du Th��tre national alg�rien, mais aussi, pour la premi�re fois, sur celle du Th��tre de verdure Fadh�la-Dziria (INSM). Ils viennent de diff�rentes wilayas comme Chlef, Oran, B�ja�a, Jijel, S�tif ou Souk-Ahras. Chaque soir�e a �galement son artiste invit�, respectivement, Mustapha Belahcen, Abdelmadjid Meskoud, Abdelkader Chaou, Abdesselem Derouache, Mohamed Kadi et Youcef Toutah. Une projection d�un film documentaire sur cheikh H�cic�ne est pr�vue lors de la derni�re soir�e. La c�r�monie de cl�ture comporte, notamment, une prestation du laur�at de cette cinqui�me �dition du Festival culturel national de la chanson cha�bi. Kader B. Cheikh H�cic�ne L�association Les amis de la rampe Louni-Arezki a organis�, vendredi, un hommage au chanteur cha�bi cheikh H�cic�ne. La rencontre, con�ue en collaboration avec le commissariat du Festival national de la chanson cha�bi, a eu lieu au Th��tre de plein air Fadh�la-Dziria. La soir�e a �t� anim�e par Abdelmadjid Meskoud, Mustapha Boudechiche et A�t Za�m, qui ont repris des chansons de H�cic�ne comme Tir el qafss, Allah yelt�ha bihemou Youm el-Djem� rah thari. Dans son intervention, Abdelkader Bendam�che a parl� du bref mais riche parcours de H�cic�ne tout en rappelant que celui-ci a marqu� de son �empreinte � la chanson cha�bi. Taha El-Amiri et Tahar Ben Ahmed, membres de la troupe artistique du FLN, ont �galement soulign� les qualit�s humaines et artistiques de cheikh H�cic�ne qu�ils ont connu � Tunis. N� en d�cembre1929 en Alg�rie, H�cic�ne a milit� au sein du MTLD puis au FLN. Dans le domaine artistique, il �tait interpr�te et jouait de plusieurs instruments � cordes. Il avait aussi le don de m�moriser rapidement les qacidate de cha�bi. Cheikh H�cic�ne est d�c�d� le 29 septembre 1958 � Tunis des suites d�une longue maladie et il est jusqu'� ce jour m�connu dans le domaine du cha�bi et de la chanson alg�rienne en g�n�ral.