Les adhérents de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) sont montés au créneau à Annaba. Dans un mémorandum adressé à toutes les institutions de la République, plus d'un millier d'entre eux dénoncent la décision unilatérale prise presque en catimini par la Caisse nationale de retraite (CNR) de procéder à une révision à la baisse du montant de leur retraite. « ... Cette nouvelle situation contraire aux dispositions du décret n°94/10 du 24 mai 1994 instituant la retraite anticipée, laisse apparaître une amputation de sommes importantes de la pension des retraités. Dans certains cas, cette amputation a atteint presque le tiers du montant initialement perçu. Nous condamnons avec la plus vive énergie cette exécrable décision antisociale, ce grave dépassement et ce déni de justice », ont-ils souligné. Ils ont interprété cette décision comme étant une des conséquences de l'incompétence, de la mauvaise gestion et de la dilapidation et de l'irresponsabilité à l'origine de l'important déficit financier dont a été victime la CNR dans l'affaire Khalifa. La réaction des bénéficiaires de la retraite anticipée est intervenue à la suite du rejet de la décision de la CNR par la commission de recours de la wilaya prenant ainsi fait et cause pour les retraités. « Nous allons patienter jusqu'à la réunion de la direction générale de la CNR en novembre 2005. Si aucune solution n'est apportée à notre situation, nous saisirons la justice. Nous sommes forts des lois de la République, notamment la loi 94/10. Il s'agit d'un grave préjudice. Les retraités concernés ne manqueront pas de demander des dommages et intérêts pour le préjudice dont ils ont été victimes », a indiqué le secrétaire général de la FNTR Annaba qui gère 57 000 retraités et ayants droit.