Ordures, sachets de poubelles, bouteilles d'eau, et toutes sortes d'emballages s'amoncellent dans tous les recoins de la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Des tonnes de déchets ménagers et parfois même industriels (papiers des imprimeries) s'accumulent au bord des routes. Ceci, du fait que les bacs à ordures sont remplis à ras bord, d'un côté, et de la négligence de la population, d'un autre côté. Sur le boulevard du lotissement Amyoud, à la Nouvelle-ville, la situation est indescriptible. Les détritus sont jetés à même le sol, les trottoirs sont obstrués où tous genres de déchets jonchent les rues. «On ne peut plus supporter cette situation surtout en ce temps caniculaire. L'odeur arrive à nos domiciles», s'insurge un habitant à la périphérie de ce quartier. Pas loin de ce lieu, au quartier des 510 logements, les sachets de poubelles s'accumulent autour des immeubles. «Cela a commencé depuis trois mois, quand un commerçant ambulant a fait nettoyer une place où il s'est installé. Quelques jours plus tard, les gens commençaient à jeter leurs ordures ici», nous raconte un bijoutier du quartier. Dans la station des fourgons, un amas d'ordures s'est formé depuis des semaines. Plusieurs boucheries sont installées dans les environs, rejetant leurs déchets sur les lieux. «Ces déchets animaux provoquent des odeurs nauséabondes. Le plus malheureux, c'est que les camions de nettoyage ne les ramassent pas», nous dit un riverain. Des jeunes du quartier ont brûlé récemment deux bacs à ordures, dans l'espoir de mettre fin à cette situation. Selon d'autres interlocuteurs, les éboueurs ne passent pas souvent, ce qui fait que le ramassage des ordures ne se fait pas d'une manière régulière. Il est à noter que le secteur de l'hygiène dans la ville de Tizi Ouzou est partagé entre le public et le privé. Par ailleurs et sur d'autres sites du chef-lieu de wilaya, la situation n'est pas meilleure qu'à la Nouvelle-ville. L'on citera, entre autres, la cité Bekar, le boulevard Krim Belkacem et plusieurs quartiers dans la Haute-ville. Les rues sont devenues des espaces marchands. Face à l'hôpital Nedir Mohamed, la route est transformée en marché informel. Des sachets, cartons, flacons et autres papiers s'envolent sur les trottoirs tous les soirs, après la désinstallation des commerçants.