Née le 28 juin 2010 par césarienne avec une malformation congénitale (un méningo -ancéphalocil) à la maternité de Tiaret, Dounia se trouve sans prise en charge adéquate que requiert sa situation. Le père Abdelkader qui avait assisté impuissant au décès de deux de ses bébés auparavant n'arrive pas à comprendre ce sort qui s'abat sur lui et sa petite famille. «A la naissance de Dounia voilà 50 jours, «les sages-femmes me la présentèrent dans un plateau puis la retirèrent ». « Vous ne l'aurez qu'une fois décédée », lancent péremptoires par la suite nos blouses blanches. Un long parcours du combattant commence depuis pour monsieur Adjoudj traînant lui-même les séquelles d'une intervention chirurgicale. D'échographie en scanner, des va-et- vient incessants et inutiles, tout y passa sans succès pour l'heure pour la petite créature, livrée à l'instinct maternel en l'absence d'une prise en charge médicale. La situation sociale de la famille est une autre contrainte pour les Adjoudj. Toutes les portes se ferment et aucune oreille attentive ne daigne venir à son secours. Au secours de Dounia. Eh ! oui Dounia qui veut dire la vie sonne tout le contraire dans l'esprit de ceux qui ont fait le serment d'Hippocrate. Sans entrer dans les détails d'une pathologie complexe, n'est-il pas du droit de l'Etat de voler au secours de ses enfants démunis. A contrario y a-t-il une âme charitable qui viendrait au secours de Dounia en ce mois de piété ?