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Hôpital ou lieu d'avortements illégaux ?
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 10 - 2012

Pour avortement illégal à Mahdia, à une quinzaine de kilomètres de Tiaret, nous venons d'apprendre de sources bien informées que cinq personnes seront présentées aujourd'hui devant la justice.
Les mis en cause, dont le principal accusé, une aide-soignante et un infirmier exerçant à l'hôpital de Mahdia, ainsi deux personnes intermédiaires et une jeune fille âgée de 26 ans originaire de la capitale ont été appréhendés en flagrant délit munis d'un impressionnant arsenal médico-chirurgical dans le coffre du véhicule. Les occupants de la voiture ont été arrêtés à la sortie ouest de Mahdia en destination vers le lieu clandestin d'avortement, indiquent les mêmes sources et seront présentés devant l'institution judiciaire accusés de «pratique illégale de la médecine (avortement) et association de malfaiteurs». On devine aisément le choc de ce scandale sur l'opinion publique locale, a fortiori quand un staff médical sous serment d'Hippocrate exerçait dans un établissement hospitalier. L'hôpital de Mahdia avec une capacité de 120 lits est actuellement entre les mains d'une main loin du corps médical où aucun responsable n'a réussi à mettre de l'ordre, nous confirment les patients sur les lieux. Lors d'une virée à l'intérieur de l'établissement, la salle réservée pour le scanner cadenassée et l'équipement emballé dans un coin au bonheur de la rouille. Quant à l'autoclave, est elle depuis longtemps sur cale, ce qui a poussé les médecins conventionnés à pratiquer le «traditionnel», dit-on . Quant au personnel qui gère les services, c'est une drôle d'histoire, un poète désigné à la tête de la direction des ressources humaines et son cousin chauffeur, membre à la commission des marchés (ouverture des plis), le comble est que le directeur n'a pas donné signe de vie depuis son installation à ce jour, nous ajoutent les mêmes sources. Au secteur de la santé à Tiaret, tout se transforme et notre enquête découvre, un laborantin chargé des moyens généraux, un auxiliaire en anesthésie, responsable du parc roulant. Quant au bloc opératoire, il est réservé aux patients de l'extrême de la wilaya, ceux de Rahouia et Tiaret sur instructions des médecins conventionnés et pour les malades de Mahdia sont obligés de rejoindre les hôpitaux hors wilaya. Une commission qui a passé des journées entières dans cet établissement à vérifier le fonctionnement, les équipements, les locaux, la prise en charge des malades, les personnels affectés aux différents services, a relevé des anomalies et des carences graves en matière de conformité aucune suite n'a été donnée par le directeur de la santé et la population. Ainsi, selon nos informations et le constat sur les lieux il a été découvert des équipements obsolètes qui ne fonctionnent pas normalement, faussant ainsi les résultats des opérations enclenchées et les locaux ont été jugés non conformes puisque ne remplissant pas les conditions exigées pour le traitement et le suivi des patients. A Tiaret, il est conseillé à chacun de ne pas tomber malade dont deux chemins le premier qui mène aux couloirs de la mort et le second à la morgue et à travers les établissements hospitaliers, on vous accueille avec des blouses blanches en promenade libre et les infrastructures au bonheur de la ferraille. Notre première virée nous a conduit aux UMC de Mahdia qui enregistrent quotidiennement une cinquantaine de patients venus des autres coins de la région et des wilayas avoisinantes. L'infrastructure hospitalière enregistre annuellement près de 15 000 à 20 000 évacuations aux urgences médicochirurgicales. Aujourd'hui, si les urgentistes se plaignent des conditions difficiles dans lesquelles ils exercent, les blouses blanches à la croisée des chemins, médicaments périmés, pénurie de vaccins, et déchets hospitaliers dans la nature. On apprend, par exemple, qu'un malade souffrant d'une affection d'un kyste du foie à Rahouia à une centaine de km est transféré par son médecin vers l'hôpital de Mahdia a été opéré par deux fois, l'une pour l'organe en question, l'autre pour le rein. Le médecin l'ayant convaincu de la nécessité de la seconde opération alors que réellement, le patient n'avait aucune affection. Le pauvre avait dû s'acquitter de la coquette somme de 100 000 DA et sans facture en plus dans un hôpital étatique. Et pour étayer mes dires, les patients opérés à l'hôpital de Mahdia sont originaires de Frenda, Mechraa, et Rahouia à une centaine de km du bloc opératoire. Notre passage sur les lieux a coïncide avec l'évacuation d'une femme enceinte qui sera transférée ensuite vers la maternité de Tiaret après de longues heures et là on assiste à un épisode du grand voyage dans l'enfer après le départ de l'équipe médicale chinoise. Nous venons d'apprendre que les deux annexes de la CIA-Zaaroura ouvertes provisoirement en attendant l'ancienne en cours de rénovation sont actuellement sans gynécologue et la césarienne pour qui et pour quoi. A Tiaret et selon les statistiques, les césariennes ont augmenté. Neuf enfants sur dix naissent aujourd'hui grâce à cette technique, soit une moyenne de 90 %. Quelles sont les raisons de cette augmentation ? Le bénéfice de cette opération est-il réel par rapport aux risques ? Etat des lieux ? Bel et bien une main sans expérience et le laisser-aller total pour nous obliger à pratiquer les accouchements traditionnels. Ce phénomène a été soulevé à maintes reprises avec les responsables mais en vain, le nombre de césariennes a doublé et parfois triplé à Tiaret, une augmentation pose bien sûr la question de la pertinence de cet acte. Y-a -t-il une hausse des grossesses à risque (liée par exemple à l'âge de la mère) ou est-ce devenu une opération de confort, que ce soit pour le service médical ou parfois à la demande des parents ? Pour la maternité comme prévue son inauguration, le premier du mois prochain a bénéficié des sommes colossales pour quelques retouches, selon les experts les montants dégagés dépassent la réalisation d'une infrastructure de 60 lits. «Chez nous, chacun trouve son compte et gère à sa manière dans les hôpitaux ou centres de soins de proximité éparpillés aux coins lointains, personne ne peut plus répondre aux sollicitations des malades par manque de médicaments à la dégradation de la santé des patients. Le secteur a les moyens financiers pour améliorer son système de santé, mais à cause de la mauvaise gestion, avec une tête au Sersou et le corps à l'Oasis les malades agonisent et meurent», accuse un parent rencontré devant l'infrastructure à Tiaret. «La santé va mal», «pénuries de médicaments», «rupture de vaccins, retour des maladies contagieuses», «malades agonisants»...«Dans quelque jours, le DSP va boucler 3 ans à la tête du secteur», on a le regret de constater qu'il n'a absolument rien fait, rien. Au lieu de résoudre les problèmes, il fait des déclarations à la presse à l'effet d'assurer les citoyens de la prise en charge totale des patients or une poignée de blouses répond, qu'il a fait du secteur une entreprise familiale et tous les chapitres fonctionnent pour la création des projets comme celui adopté la semaine dernière à l'hôpital Youcef-Damerdji. Cette infrastructure qui a connu le passage de six directeurs intérimaires depuis 2004 à ce jour, dont chacun a préféré partir aux instructions émanant de la direction sur les achats, travaux douteux . Pour rappel, plusieurs scandales ont secoué le secteur de la santé ces dernières années où pas moins d'une centaine de personnes ont défilé dans les couloirs de la justice. Par ailleurs, le conseil médical de l'Ordre a connu au cours de cette semaine un divorce entre le président et son trésorier sur une cagnotte tombée du ciel estimée à 300 millions de centimes virée dans le compte par l'un des notables de la région et fan du club de la JSM Tiaret. Affaire à suivre.

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