Les contrôles de synthèse ont commencé hier à l'université des sciences islamiques de Constantine après l'achèvement la semaine dernière des examens du deuxième semestre retardés à cause de la grève des étudiants et des événements qu'a connus le campus. Les organisations estudiantines qui animent le mouvement depuis le mois de mai ont appelé les étudiants à prendre part aux examens et rattraper l'année en attendant les résultats des démarches entreprises à Alger, nous a déclaré le représentant de l'UGEL. Ces organisations, qui avaient poussé les 2700 étudiants à boycotter les cours et ensuite tous les examens pour protester contre la suppression de l'enseignement de la charia au palier secondaire, étaient revenues sur leur décision dès la rentrée pour accompagner le fléchissement sur cette question de leurs chapelles politiques : le FLN et le MSP. Un retour conditionné, cependant, par la réintégration des sept « activistes » renvoyés par le rectorat et l'abandon de toutes les sanctions décidées par le conseil de discipline. A ce moment, l'administration s'est montrée intransigeante en refusant de réhabiliter deux éléments parmi les animateurs sanctionnés, alors que les autres devaient signer des déclarations affirmant leur abstention de toute activité politique et syndicale au sein du campus. Cette position, que n'ont pu changer de nombreuses interventions au niveau d'Alger, devait prolonger la grève et repousser encore la rentrée. Les dissensions, apparues il y a deux semaines entre les étudiants, notamment entre les salafistes et les membres des organisations, ont provoqué de violents heurts et amené les premiers à se distinguer du mouvement de grève avant d'enclencher le retour massif aux amphis. Un retour qui avait sonné l'échec de la grève et proclamé la victoire du rectorat dans ce bras de fer qui a trop duré. Ce qui renvoie au diktat exercé par des groupes de pression aux couleurs politiques à l'intérieur des universités. Cette victoire pourrait, toutefois, n'être qu'un simple rebondissement dans ce feuilleton à rebondissements au moment où les animateurs du mouvement promettent de revenir à la charge après les examens.