Comme prévu, les 14 proviseurs suspendus sont passés en conseil de discipline au siège du ministère de l'Education nationale sis au Ruisseau. Cela s'est passé en deux temps : lundi 23 octobre, 6 proviseurs ont été entendus, et hier, mardi, ce fut au tour des 8 autres. Ainsi, le verdict n'est pas encore tombé, et selon le président de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF), Mohamed Idder, « le président du conseil de discipline a signifié à tous qu'ils seront informés par écrit des sanctions prises à leur encontre par des correspondances qui leur parviendront à leur lieu de travail ». Par ailleurs, M. Idder, réagissant aux propos du ministre de l'Education nationale, où ce dernier « a parlé de sanctions de rétrogradation et de mutation » bien avant la traduction des chefs d'établissement incriminés, dira que « la procédure en vigueur n'a jusque-là pas été respectée, dans la mesure où c'est une commission d'enquête qui propose une traduction de fonctionnaires coupables de fautes professionnelles ou autre délit, et c'est pour cela que ces déclarations sont inacceptables ». Et d'ajouter, toujours dans ce contexte : « Au ministère de l'Education, on ne connaît pas les lois, sinon comment expliquer que l'on décide de suspendre un fonctionnaire avant l'avis d'une commission d'enquête, qui, je le rappelle, n'a été dépêchée sur les lieux du travail qu'après la décision de suspension. » M. Idder, après avoir signalé au passage que « l'accueil des 14 proviseurs a été correct cette fois-ci, contrairement à celui du 17 octobre dernier », rappelle que « les traitements ainsi que les allocations familiales sont toujours suspendus ». En outre, le président de l'UNPEF nous a relaté la manière dont a été mené « le procès » des proviseurs, à savoir : « Une fois appelés, les membres du conseil de discipline exhibent les dossiers administratifs des intéressés, leur dictent leurs itinéraires professionnels, puis ils sont soumis à un interrogatoire où des faits ayant eu lieu dans le passé leur sont rappelés, en plus du grief le plus important ayant été retenu à leur encontre, à savoir les faibles taux de réussite au bac en 2005. » Enfin, il s'est dit convaincu que « ses collègues sont victimes d'une machination ».