Absent aux funérailles, le président Bouteflika a délégué ses deux frères et conseillers, Saïd et Abdelghani, pour présenter les condoléances à la famille. La dépouille mortelle de Mohamed Salah Mentouri, décédé dimanche suite à un arrêt cardiaque, a été inhumée hier au carré des Martyrs d'El Alia. Digne et imposante, la procession funèbre formée des membres de sa famille, de ses amis et compagnons de lutte, a accompagné le défunt jusqu'à sa dernière demeure. La mort subite de ce grand commis de l'Etat, au parcours résolument atypique et au tempérament de feu, a sidéré plus d'un. Sa rectitude intellectuelle, ses prises de position tranchantes et courageuses ont conféré à l'ancien président du CNES une aura et une crédibilité certaines. L'oraison funèbre, lue par un imam, a égrainé sommairement quelques-unes des qualités qui ont fait la grandeur de l'homme. Aucun des officiels présents n'a trouvé à redire. Absent aux funérailles, le président Bouteflika a délégué ses deux frères et conseillers, Saïd et Abdelghani, pour la présentation des condoléances à la famille. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dont les rapports empoisonnés avec Mohamed Salah Mentouri étaient un secret de Polichinelle, avait également brillé par son absence. Côté gouvernement, Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, Mohamed Cherif Abbès, ministre des Moudjahidine, étaient de la procession. Il en fut de même, pour d'anciens chefs de gouvernement (Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour), d'anciens membres du gouvernement ou en exercice, du SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd… et même Rabah Saâdane, le désormais ex-sélectionneur national errant l'âme en peine à El Alia.