La situation de l'environnement est dramatique à Dlahim, petit village de près de 4 000 âmes, situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Sidi Bel Abbès. Plusieurs décharges sauvages ont, d'après les habitants de cette bourgade, fait leur apparition ces dernières années à la faveur d'un intense élevage avicole, illicite dans bien des cas. « Le laxisme des uns et l'incompétence des autres a fait d'elles (les décharges) les principales sources de pollution du fait qu'elles n'obéissent à aucune réglementation ni normes », atteste t-on. Par manque de moyens de protection, de contrôle d'accès et de clôture, ces décharges empoisonnent le quotidien des habitants qui respirent des odeurs nauséabondes et pestilentielles. « Dlahim n'évoque pas grand-chose pour les responsables locaux. Sa situation géographique et son enclavement légendaire fait d'elle un endroit oublié de tous », explique un groupe d'habitants du village qui dit avoir saisi les pouvoirs publics au sujet de la préservation de l'environnement dans cette contrée à vocation touristique, comprenant de nombreux bosquets, plans d'eau et autres sites naturels à l'état vierge. Sur un autre plan, les habitants de Dlahim déplorent, dans une lettre ouverte adressée au wali, « l'absence de moyens de transport pour le ramassage scolaire et l'état délabré du tronçon routier reliant le village au chef-lieu de commune, Sidi Hamdouche ». L'alimentation en eau potable est un autre problème crucial qu'endurent les habitants de Dlahim à longueur d'année. Paradoxalement, le barrage Sarno, qui alimente la ville de Sidi Bel Abbès notamment, se trouve à quelques dizaines de mètres du village. « Paradoxalement, nous sommes contraints d'acheter l'eau potable distribuée au moyen de citernes », affirment-ils.