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Une profession difficilement «défendable»
Publication. Un taxi à Alger de Abdelkader Maïdi
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2010

Abdelkader Maïdi publie sous forme de récit des discussions avec Yassine, chauffeur de taxi à Alger. C'est un prétexte pour tenter de défendre «une profession mal-aimée».
En temps de fête, de pluie ou de match, il est difficile de trouver un taxi à Alger. Les chauffeurs de taxis algérois décident à chaque fois de la direction que le client doit prendre. Ils s'arrêtent de travailler quand ils veulent et où ils veulent. S'il arrive au client pressé d'élever la voix ou protester, le taxieur peut l'insulter et même le frapper. Aucune loi n'existe encore pour contraindre les taxieurs à respecter le client et se conformer aux règles du service public. Rien. L'impunité totale. Ailleurs, en Chine, au Sénégal ou en Corée du Sud, les chauffeurs de taxis ont des noms, des prénoms et des matricules. Ils rendent compte à une autorité qui a pouvoir de sanction.
«L'Algérie est peut-être le seul pays au monde où l'usager demande au chauffeur de taxi, tout en usant d'une extrême politesse et d'une correction à toute épreuve, faisant s'il vous plaît profil bas, si ce dernier a bien l'intention de se rendre dans la même direction que le premier cité, et non le contraire(…) C'est absurde», dénonce Abdelkader Maïdi dans Un taxi à Alger, paru récemment à compte d'auteur. Notre confident taxieur, le temps d'une course, dit tout le bien qu'il pense de ces «prestataires de service» et dénonce «les regrettables dépassements».
Chanceux, Abdelkader Maïdi a pu trouver Yassine, 40 ans, un taxieur à Alger conduisant une 406 Peugeot, avec qui il a partagé un trajet et des confidences. Partager avec «un complice méconnu, parfois mal aimé et critiqué, tantôt adulé et respecté». L'auteur s'autorise l'emploi du terme «taxieur» , largement utilisé dans le langage, mais inexistant dans la langue française. «Existe-t-il quelque part un usager qui pourrait se targuer un jour, sans même se tromper ni faire l'objet d'une détestable amnésie, de ne pas avoir dévoilé un taxieur anonyme, dont il s'était attaché les services le temps d'un banal et insignifiant trajet, un pan de sa vie, mêmesommairement?», s'interroge-t-il.
Le cinéma a largement exploré cette idée. Idem pour la littérature. Abdelkader Maïdi, qui a voulu faire dans le récit ou le grand reportage, a rappelé certains longs métrages et séries qui avaient comme trame l'histoire d'un taxi à l'image de ceux réalisés ou produits par Roth Del Ruth, Michel Audiart et Luc Besson. En Algérie, Hassan Taxi, mettant en vedette le regretté Rouiched, est le seul à avoir tenté d'explorer ce vaste sujet. Abdelkader Maïdi recon naît que la profession est «mal aimée». «Mais l'opinion s'accorde souvent à (…) reconnaître par la force des choses son indispensable utilité», a-t-il noté. Mais qui est Yassine ? «Un bel homme athlétique et vertical, avec des abdos à la «tablette de chocolat».
Charismatique, le verbe facile et une éducation superbement enseignée par des parents conservateurs(…)», décrit l'auteur. Natif de Soustara, Yassine fait du sport pour ne pas avoir «le ventre qui dépasse de quelques centimètres». Il a choisi le métier de «taxieur» par nécessité. Il a, en quelque sorte, hérité de son père. «Défaitiste sur les bords, Yassine a toujours reproché à son géniteur, de son vivant, de s'accrocher à ce métier, ingrat et immensément contraignant», a-t-il relevé. L'auteur s'attaque, non sans excès, aux «pseudo clientes», aux «prédatrices en puissance» qui auraient, avec un malin plaisir, «déplumé» des chauffeurs de taxis. Yassine n'aime pas les fumeurs ni ceux qui ferment la portière avec fracas.
«C'est la remontrance garantie. La manœuvre électrique des vitres avant, c'est lui qui s'en charge et pas un autre(…) Yassine est constamment stressé par la circulation routière, interminable à longueur de journée et pour cela il avait décidé de s'octroyer un planning de travail à sa mesure. Celui-ci concerne la tranche horaire de 9 h à 13 h pour la matinée et de 17 h à 21 h en soirée. De cette façon, il évitera les détestables bouchons», écrit l'auteur. On comprend donc pourquoi, les taxis disparaissent parfois des rues de la capitale. Un phénomène qui n'existe nulle part ailleurs. Alger est une ville où les automobiles circulent en grand nombre à longueur de journée. Comme si circuler en voiture était devenu «un métier» rentable ! Le récit de Abdelkader Maïdi, réel, se laisse lire facilement.
Des fragments de vie, celle de ce jeune commerçant en partance au Maroc, de cet étudiant en architecture, de cette jeune femme qui va accoucher, de Leila la coiffeuse ou de cet imam de Blida. Abdelkader Maïdi est également auteur d'un livre témoignage Nous étions des adolescents, délinquants et patriotes durant la guerre de libération , paru en 2010 aux éditions Mille feuilles.


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