Au niveau de la station de taxis de ce quartier, en effet, nombreux sont les chauffeurs qui refusent de faire embarquer des passagers aux heures de pointe, au motif que la circulation sur le trajet menant au centre-ville est très difficile pendant la matinée. Un argument difficile à accepter quand on sait que ces taxis collectifs sont censés assurer la desserte du centre-ville à partir de cette station, selon la direction du transport, et à ce titre, ne peuvent en aucun cas, à partir du moment où ils ont stationné à cet endroit, refuser d'effectuer ce trajet. Mais en réalité, des dizaines de taxis restent plantés là, sans bouger d'un pouce durant une grande partie de la matinée, à l'affût de clients dont la destination convient à leur confort personnel, mais aussi du point de vue rentabilité de la course. Les clients désirant se rendre à Bab El Kantara ou à Djebel El Ouahch, à titre d'exemple, sont particulièrement appréciés par ces « taxieurs ». Signalons par ailleurs, que cette concentration de taxis dans un endroit aussi fréquenté de la ville de Constantine, à proximité du terminus des autobus, du marché, et du centre commercial nouvellement installé dans ce quartier résidentiel, a créé une anarchie indescriptible. Ne devant accueillir initialement qu'une dizaine de taxis à la fois sur une seule file bien délimitée par les services de l'APC, la station a, en effet, fini par déborder sur tout le carrefour situé à l'entrée des rues marchandes de Sidi Mabrouk, occasionnant des bouchons à longueur de journée, accentués par le flux incessant des véhicules se rendant dans ce quartier très fréquenté. Pour ce qui est des chauffeurs de taxis, il semblerait que ces derniers jouissent d'une impunité totale.