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STATION DE BUS A ANNABA
Transport des voyageurs La pétaudière
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2004

Au plan du transport des voyageurs extra-urbain, Annaba est l'une des wilayas du pays les plus nanties. Le tableau des dessertes, tel que conçu par la direction des transports, semble ne rien laisser au hasard sauf que le fonctionnement de ce service ne semble soumis à aucun contôle.
Des bus de différents gabarits, appuyés de véhicules J9 faisant fonction de taxibus pour les petites liaisons, assurent le transport quotidien des populations sur plus 320 lignes à partir de la station terminale intercommunale Kouche Nourredine, située dans le centre-ville de la commune chef-lieu de wilaya. Station névralgique et important centre de communications et de liaisons terrestres, cette station routière ressemble beaucoup plus à une pétaudière. Il ne manque que le crime de sang pour rendre cette infrastructure socioéconomique assidûment fréquentée par des milliers d'usagers, véritablement invivable.
La loi de la jungle
L'on a l'impression que quelque part, il y a des complicités qui permettent à des bandes de délinquants organisées dans les vols à la tire de « travailler » leurs victimes, y compris au couteau sous la gorge. Pétaudière est peu dire de cette station où des repris de justice imposent leur loi aux jeunes filles, mères et pères de famille empruntant les moyens de transport assurant la liaison de 320 lignes. Mais il n' y a pas que ces bandes qui imposent leur loi. Il existe également une autre forme de délinquance des individus vêtus de la tenue de conducteur ou de receveur de bus qui n'hésitent pas à menacer d'agression physique tout usager s'opposant à une infraction à la réglementation des transports des voyageurs. « Pour avoir osé dire au chauffeur de démarrer après plus de 45 minutes d'attente sous une chaleur caniculaire dans un bus bondé, j'ai failli me faire lyncher par un chauffeur et son receveur. Ces derniers n'hésitent pas à utiliser un vocabulaire indécent et ordurier pour impressionner et faire ce que bon leur semble. Dans cette station, c'est la loi de la jungle. Nous avons l'impression que des délinquants, dont certains habillés en apparence de la légalité, font ce qu'ils veulent. Des plaintes ont été déposées à l'encontre de plusieurs d'entre eux qui donnent l'impression d'être bien connus des services de police et pourtant, ils n'ont jamais été inquiétés. Au contraire, tout plaignant fait aussitôt l'objet de représailles par la suite », affirme Mourad B., un père de famille employé au secteur sanitaire de Annaba et habitant Sidi Amar. En l'absence de tout contrôle des services compétents de l'Etat, l'anarchie règne dans la gestion technique et administrative de cette gare où les lieux de stationnement et les horaires de départ ne sont jamais respectés. « Une commission composée de représentants de différentes institutions de l'Etat concernées par le transport siège bimensuellement pour étudier et sanctionner tout dépassement constaté ou dénoncé. Apparemment, ces sanctions ne sont pas dissuasives », argumente un cadre de la direction des transports de la wilaya contacté. « La meilleure des sanctions à l'encontre de ces énergumènes désignés à la conduite ou receveurs, serait une suspension de longue durée de leur outil de travail. » Outre la saleté du bus et la musique à fond qu'ils imposent à leurs usagers ». Certains conducteurs et receveurs sont sales et méchants. « Ils ne respectent ni les femmes ni les hommes même si ces derniers sont d'un certain âge. Les représentants des institutions sont complices dans cette situation qui dure depuis des années », avance Nourredine Benabdelkader qui a affirmé emprunter au moins 2 fois/ jour la ligne Sidi-Amar-Annaba-S.Amar.
Les boucs émissaires
C'est la même observation un peu plus colorée qu'a exprimée Mme B. Yasmina, enseignante dans un CEM à la commune de Sidi Amar : « Tous les bus sont sales tout autant que certains conducteurs et receveurs qui imposent aux usagers d'écouter des chansons à la limite de l'indécence. Les convoyeurs nous imposent de payer sans avoir un ticket qui leur fait “gagner” sa valeur. » De leur côté, les propriétaires de bus rejettent toutes les accusations y compris celles liées à l'absence d'hygiène dans les bus qu'ils mettent à la disposition des usagers. Abdelhamid C. est l'un d'eux. Il a tenu à souligner : « Nous sommes les boucs émissaires de tout le monde y compris de la police qui sanctionne le propriétaire du bus pour le non-respect d'un feu rouge ou d'un stop commis par le chauffeur. Quant au comportement condamnable des chauffeurs ou receveurs, jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons jamais enregistré une quelconque plainte des victimes. Certes, il y a des échanges de propos plus ou moins acides avec certains usagers mais jamais d'agression. Nos employés sont sensibilisés qu'à la moindre faute du genre, ils seront licencié. »


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