Les marchés informels de la place des Martyrs et de la rue Ahmed Bouzrina, dans la commune de La Casbah, ont été interdits aux vendeurs anarchiques durant les journées de jeudi et vendredi. Dès la matinée et jusqu'à une heure tardive de la soirée, des policiers ont été mobilisés et des camions des éléments anti-émeutes stationnés le long des rues les plus fréquentées par les commerçants. L'intransigeance et la forte présence des services de l'ordre ont fait qu'aucun commerçant anarchique n'a tenté d'étaler sa marchandise ou d'occuper la voie publique. Par le passé, les piétons trouvaient toutes les peines du monde à emprunter ces voies occupées totalement par les vendeurs et transformées en bazar anarchique permanent. Il est à relever que ce n'est pas la première fois que ces deux marchés ont été éradiqués avant qu'ils ne se reconstituent à nouveau, au grand dam des résidants des immeubles attenants. Ces derniers ont interpellé à maintes reprises les autorités de la wilaya d'Alger pour intervenir et interdire la transformation des routes menant vers leurs cités en marchés anarchiques, où, bruit, insalubrité et insécurité sont monnaie courante. Plusieurs citoyens ont d'ailleurs exprimé leur satisfaction et souhaité l'éradication définitive de ces points noirs. Les deux marchés en question figurent parmi les espaces commerciaux informels les plus importants de la capitale ; ils sont fréquentés, quotidiennement, par des milliers de citoyens.