Quatre-vingt-treize ingénieurs en informatique, de la promotion 2009-2010 de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, n'ont pas accès au second cycle de l'ancien système d'études dit classique. Et pour cause, la Commission nationale d'habilitation (CNH), qui devait valider tout concours, a rejeté celui du magistère pour le département d'informatique. La procédure veut que le concours soit validé par plusieurs organismes. Alors que le comité scientifique du département (CSD), celui de la faculté (CSF) ainsi que la conférence régionale universitaire ont tous approuvé le concours, voilà que la CNH le décline et ceci, d'après certains, sans aucune raison valable. «L'accès au concours de magistère est un droit et personne ne peut s'y opposer», déclare Faouzi, l'un des ingénieurs concernés, qui se pose des questions sur le sort de sa promotion et celui d'une quarantaine d'autres étudiants de la prochaine promotion. Des étudiants et des responsables de l'université ont adressé des recours au ministère de l'Enseignement supérieur afin de remédier à la situation. On demande de maintenir le concours de magistère cette année et l'an prochain, ou alors dans le cas extrême, intégrer les étudiants du système classique dans le LMD. Par ailleurs, l'on a accordé cette année à l'université de Béjaïa seulement deux cycles de magistère pour ce qui est de l'ancien système, à savoir les départements de langue française et de biologie. Légitimement, le cycle de magistère doit exister jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune nouvelle promotion du système classique.