Le premier vice-président de l'APC de Bouira, démissionnaire, revenait hier dans un point de presse sur les principaux points développés dans le rapport sur la gestion de la commune, établi mercredi dernier à l'assemblée extraordinaire et portant retrait de confiance. Le premier point concerne les constructions illicites. Le 2e responsable de l'APC a cité l'exemple de ce kiosque construit en pleine place publique - la place Rahim Galia. Muni d'une autorisation d'aménagement délivrée par l'APC, son propriétaire a démoli l'ancienne baraque qui lui tenait lieu de local commercial pour ériger à sa place une pagode en dur. Le fait d'avoir, selon le même responsable, reçu au début des travaux un PV d'injonction de la police d'urbanisme pour l'arrêt des travaux ne semblait pas avoir inquiété le commerçant, pas plus que l'instruction donnée verbalement et par écrit par le wali ordonnant la démolition du kiosque n'a été suivie d'effet puisque la construction nouvellement érigée est toujours à sa place. Le 2e cas est la loge réalisée au centre de formation professionnelle féminin, Malika Gaïd. La police d'urbanisme, selon le 1er vice-président, délivre le 17 septembre 2005 un PV d'injonction ordonnant au chef d'établissement l'arrêt des travaux. Le 25 septembre, l'APC adresse un arrêté de démolition au même responsable. Celui-ci introduit une demande de régularisation rejetée aussitôt par l'APC. Peu après, le DUC s'en mêle, selon notre source. Celle-ci adresse un dossier pour le permis de construire portant avis favorable. Le 1er octobre, l'APC, par un arrêté, ordonne l'annulation du premier arrêté portant démolition. Le premier vice-président s'étonne de ce que la procédure de la demande de permis de construire, qui passe normalement par l'APC avant d'atterrir à la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) pour avis favorable et retourne ainsi au point de départ (APC), ait été inversée, ce qui constitue une entorse grave à la législation, d'après le même responsable. De même qu'il ne comprend pas qu'un arrêt de l'APC puisse être annulé par un autre émanant de la même sphère de décision. Un arrêté communal à son sens ne peut faire l'objet d'une annulation que sur décision de la chambre administrative. Concernant le logement que le P/APC occupe avec sa famille à la cité des 176 Logements, s'agissant d'un logement CNEP-OPGI, le 1er vice-président s'interroge : « Comment ? » et « de quel droit ? ». Mêmes interrogations au sujet des travaux de réparation effectués sur ce logement aux frais de l'APC, comme l'attestent les bons de commande n°825 du 16 juillet 2005, n°831 ainsi que le numéro de série du bon 1190 du 17 juillet et n°809 du 27 juillet. S'ensuit une quantité non négligeable de fournitures où l'on retrouve 22 tubes carrés 020, et 8 tubes 030 pour le barreaudage, un surpresseur cervo-automatique (pour remonter l'eau à l'étage au-dessus), un mélangeur-cuisine, 10 cartons de faïence, 2 cartons de dalles de sol, 7 bidons de peinture. Bref, 7 ouvriers qualifiés, 8 manœuvres et 1 chef de chantier ont été mobilisés pour ces travaux pendant plus de 2 semaines, affirme ce responsable. Revenant sur l'attribution d'un quota de 253 logements sociaux à l'APC, le même responsable se demande où sont passés les 2 autres puisque l'APC n'en a réceptionnés en fin de compte que 251, rappelant à ce propos que quelque 40 à 50 autres logements demeurent bloqués quelque part, l'APC étant toujours dans l'attente de leur réception. Le même responsable conteste la façon dont les marchés à bestiaux et du projet d'un nouveau siège d'APC ont été attribués.