Réclamée à cor et à cri depuis une semaine, l'assemblée extraordinaire qui se tenait hier au siège de l'APC de Bouira a permis aux 10 membres sur les 11 que compte cette institution de présenter un rapport accablant sur la gestion actuelle de la commune et d'en faire endosser l'entière responsabilité au président de cette institution populaire. Accusé d'autoritarisme, il est reproché à ce dernier d'écarter les membres de l'exécutif des décisions engageant le développement de la commune dans les domaines du logement, des routes et de la rénovation du chef-lieu de commune ainsi que le bradage du foncier. Il est également fait grief au premier responsable de la commune d'avoir été derrière la révocation des directeurs, du départ du secrétaire général, de décisions unilatérales désastreuses, comme le lancement du projet d'un marché à bestiaux, de recrutements « pléthoriques » d'agents de bureaux etc. Le rapport a été suivi par un retrait de confiance unanime des 10 membres exprimé séance tenante à main levée, lequel retrait à son tour a été suivi par la lecture de la démission du premier vice-président de l'APC. Le président de l'APC a pris alors la parole pour répondre à toutes les accusations contenues dans le rapport, apportant des éclaircissements sur les différentes situations où ses prérogatives seules sont engagées et celles où l'assemblée a son mot à dire. Il fera remarquer, par exemple, que pour les marchés, il y a une commission chargée de l'ouverture des plis, qu'en ce qui concerne le foncier, l'APC a acquis des terrains au lieu d'en vendre et qu'au reste, la gestion de la commune a toujours été l'affaire de tous. Le maire qui a montré les progrès accomplis prétend détenir les preuves formelles démontrant cette implication à tous les niveaux. Pour lui, s'il y a tous les résultats que l'on connaît, c'est grâce à la jonction de tous les efforts impliquant et l'administration et les élus.