De nombreux citoyens de la commune rurale de Talassa, au nord-ouest de Chlef, ont organisé hier des sit-in devant les sièges de la daïra d'Abou El Hassene et de l'APC pour exiger le retour de leur président d'APC, Abdelkader Rekkab, qui a été remplacé le même jour par l'administration, suite à un retrait de confiance de ses pairs. Ils ont, d'abord, manifesté devant la daïra où se tenait la cérémonie d'installation du nouveau maire sous la présidence du DRAG et en présence du chef de daïra et des élus de ladite commune. Après avoir réclamé, en vain, l'annulation de cette réunion, les protestataires se sont dirigés ensuite vers le siège de l'APC de Talassa, distant de 20 km.Là, ils ont carrément occupé l'édifice communal et bloqué tous les accès y menant. Ils réclamaient toujours le retour de leur président d'APC qui, d'après eux, a «été injustement viré à la demande d'élus qui ne représentent qu'eux-mêmes». Ils dénoncent la décision des autorités locales qu'ils qualifient «d'arbitraire et contraire à la volonté populaire». En effet, les citoyens avec lesquels nous nous sommes entretenus, désapprouvent totalement le sort qui a été réservé à cet élu dont le bilan est jugé très positif par la population. Signalons que le maire destitué est un universitaire qui exerçait, avant son mandat, dans l'enseignement secondaire et à l'université locale. D'après des sources locales, l'intéressé serait victime d'un conflit l'opposant au chef de daïra dont relève sa localité. Un conflit qui aurait provoqué le retournement des élus de l'assemblée communale contre leur P/APC. On regrette cependant le silence étrange observé par la wilaya devant la crise qui secouait l'APC depuis avril dernier. Jusqu'à hier après-midi, le siège de l'APC était toujours fermé par les manifestants qui exigeaient la présence du wali en personne.