La FIFA s'est prononcée, jeudi, sur le dossier de la Fédération algérienne de football (FAF). Dans un courrier adressé, vendredi, à son membre affilié, la FIFA a communiqué sa position vis-à-vis des deux articles du décret 05-405 relatif à la loi 04-10 qui traitent de la durée du mandat et de l'augmentation du nombre des experts désignés par le ministre de la Jeunesse et des Sports. A l'issue de la réunion de la commission de la FIFA, tenue jeudi, l'instance internationale du football a adressé, vendredi, une mise en garde à la FAF. Dans la correspondance parvenue au siège de la FAF à la fin du week-end, la FIFA n'y est pas allée par quatre chemins pour signifier à notre fédération sa désapprobation par rapport aux deux articles qui continuent de faire couler l'encre ici et ailleurs. Elle lui a signifié son refus catégorique de cautionner les résultats de la prochaine assemblée générale élective de la FAF, prévue le 22 décembre prochain, si les deux articles mentionnés ne sont pas retirés de la mouture. En plus, elle s'est réservé le droit de suspendre la FAF de toutes les compétitions organisées sous son égide. Depuis jeudi, le problème de la FAF, né de l'adoption du décret 05- 405 relatif à la loi 04-10, a pris une autre tournure, puisqu'à présent il ne subsiste aucun doute sur l'issue que la FIFA va réserver à la FAF. On ne peut pas reprocher à cette dernière de ne pas avoir mis en garde les « décideurs » sur les retombées (négatives) qu'entraînera le décret. Son communiqué en date du 29 octobre s'appuie sur trois chapitres de l'article 17 des statuts de la FIFA révisé et approuvé par le congrès de la FIFA à Doha en 2003, pour mettre en garde ceux qui font une mauvaise lecture du texte. Ainsi, pour la deuxième fois en neuf ans (1996-2005) la FIFA va obliger la FAF à se conformer à ses statuts sous peine de se voir exclure de son giron. En restant sourd aux appels au bon sens, le ministère de la Jeunesse et des Sports a provoqué l'intervention de la FIFA. Ceux qui avançaient qu'il n'y avait aucun risque de voir la FAF bannie des compétitions de la FIFA doivent être dans leurs petits souliers. Les mauvais génies du football sont toujours rattrapés par l'implacable réalité. Le mensonge ne paie pas. L'Algérie du football l'apprend à ses dépens pour la seconde fois en moins de dix ans. C'est beaucoup et surtout grave. Ils doivent être congédiés. Les mesures préconisées par la FIFA, jeudi à Zurich, devraient être publiées en début de semaine (lundi) sur le site de la FIFA.