La Fédération internationale de football (FIFA) revient à la rescousse sur le dossier FAF. Mardi, elle a saisi, pour la seconde fois en cinq jours, la Fédération algérienne de football (FAF) au sujet de quelques chapitres du décret 04-10 relatifs à « la limitation de la durée des mandats ou du nombre de réélection des dirigeants des associations et la nomination par les autorités politiques de membres au sein des associations au niveau des assemblées générales ». Le 21 octobre dernier, la FIFA avait adressé une correspondance à son membre affilié (FAF) lui demandant de lui faire parvenir « un rapport sur la situation », après la publication du décret 04-10. La FAF s'est abstenue de répondre à la demande de la FIFA, gênée aux entournures. Rappelons que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui était membre ès qualité de la commission des associations, avait présenté sa démission de cet organe, lors du dernier congrès de la FIFA, tenu en septembre dernier à Marrakech (Maroc)... pour ne pas rédiger un rapport sur la situation qui prévaut au niveau de la fédération, suite au bras de fer MJS-FAF enclenché depuis des semaines et qui se poursuit même après l'annonce de Mohamed Raouraoua de ne pas briguer un second mandat. Après cinq jours d'attente et ne voyant rien venir d'Alger, la FIFA n'a pas tergiversé. Faute de réponse de la FAF, la FIFA lui adressé une seconde correspondance (mardi) l'informant de sa décision de se pencher sur le dossier dès aujourd'hui (jeudi). Rappelons qu'après la réception de la première lettre de la FIFA, la FAF a pris soin d'acheminer la correspondance aux services du chef du gouvernement et au ministère de la Jeunesse et des sports. Pour justifier son « silence », la FAF argue, à juste raison, que le décret en question n'est pas encore entré en vigueur et qu'à partir de là, il lui était impossible de s'exprimer sur cette question. C'est une démarche logique et objective. En informant le chef du gouvernement et le MJS de la teneur de la correspondance de la FIFA du 21 octobre, la FAF s'est, en quelque sorte, dédouanée d'une éventuelle sanction de la FIFA. Celle-ci n'est pas une vue de l'esprit. L'Algérie a déjà vérifié la détermination de la FIFA à faire appliquer ses statuts, comme ce fut le cas en 1996. La FIFA fera connaître aujourd'hui sa position vis-à-vis du dossier algérien. Une phrase lourde de sens sonne à la lecture du document : « La FIFA redouble de vigilance vis-à-vis de toute ingérence gouvernementale », comme elle (la FIFA) « respecte la souveraineté des Etats et les lois internes des pays. Mais il n'empêche que nos principes doivent être respectés par tous, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la famille du football ». Quel sort va réserver la FIFA à la FAF ? Réponse dans les prochaines heures.