La FIFA a réagi une semaine après la correspondance adressée à la FAF, le 28 octobre 2005, intitulée « situation de la Fédération algérienne de football » qui souligne que « la commission des associations a débattu des conséquences que certains articles du décret 05-405 relatif à la loi 04-05 pourraient avoir sur le fonctionnement de la FAF. » La réaction de la FIFA fait suite à l'introdution par le ministère de la Jeunesse et des Sports de certaines dispositions en contradiction avec les statuts de celle-ci. La correspondance de la FIFA a tiré comme conclusions que : « les dispositions prévoyant l'augmentation de 10 à 30% du quota de représentation du MJS et la limitation à un du nombre de mandats des instances élues des fédérations constituaient une violation des principes d'indépendance définis par les statuts de la FIFA... Dans ce contexte, la commission des associations a décidé de recommander au comité exécutif de la FIFA de ne pas reconnaître les prochaines élections prévues le 22 décembre 2005 pour désigner les prochaines instances de la FAF, si ces élections ne se tiennent pas sur la base des statuts actuels. » L'instance internationale du football est revenue à la charge, vendredi, à travers un document, « La commission des associations cherche à renforcer les membres FIFA », qui annonce : « La commission (des associations) a réaffirmé son engagement dans le soutien et le renforcement de ses associations membres afin de les protéger de l'ingérence gouvernementale... ». L'instance internationale du football ne manque pas de noter qu'elle est « inquiète de la gravité croissante de l'ingérence des autorités gouvernementales » dans un certain nombre de cas et s'est promis de rester vigilante et de superviser ces cas de près. Le cas de la FAF est évoqué par la FIFA en ces termes : « Six sont des cas importants dans lesquels la FIFA est largement impliquée, et qu'elle suit de très près : Algérie, nouveau cas d'ingérence gouvernementale ; Kenya et Somalie, cas comportant des problèmes de longue date ; Grèce, Pologne, Portugal, cas dans lesquels le comité exécutif de la FIFA a fixé un délai au 15 juillet 2005 pour l'amendement de la législation nationale sur le sport... ». Comme on peut le constater, la position de la FIFA sur le cas de la FAF n'a pas changé d'un iota. Sa position vis-à-vis de ce cas ne souffre aucune équivoque. Dans la première missive à la FAF, elle lui demandait « un rapport de situation ». Suite au silence observé par la FAF, la FIFA est revenue à la charge, une seconde fois, pour lui signifier que son cas allait faire l'objet d'un débat en commission des associations, le 20 octobre. Chose faite, comme l'atteste la lettre du 28 octobre (la troisième) où la commission présidée par le Russe Viacheslav Koloskov évoque « des conséquences que certains articles du décret pourraient avoir sur le fonctionnement de la FAF » et dans la foulée « recommande au comité exécutif de la FIFA de ne pas reconnaître les prochaines élections de la FAF... ». Hier, la FIFA, par le biais de la commission des associations, parle de « nouveau cas d'ingérence gouvernementale (Algérie) », avant de conclure avec une phrase qui ne laisse aucun doute sur la manœuvre qu'elle « concède » à ceux qui ne se conforment pas à ses statuts : « La baisse du nombre total de cas étudiés par la commission reflète le succès de la FIFA dans ses efforts consentis pour résoudre les litiges et renforcer les associations au moyen de la révision de leurs statuts en conformité avec les principes de la FIFA. » Le message de la FIFA est clair. Il n'y a pas d'autre issue que le respect de ses statuts.