Des militants de l'opposition, réunis autour de l'ex-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, viennent d'apporter leur soutien aux deux formations politiques les mieux ancrées dans la région pour les élections partielles du 24 novembre prochain. En effet, et dans une déclaration transmise à notre rédaction, les 17 signataires, dont des militants de la LADDH, des délégués des archs et des militants politiques indépendants appellent à un « vote option » en faveur des forces démocratiques « libres et autonomes », par allusion au FFS et au RCD, afin, considèrent-ils, de tirer les enseignements du « vote sanction » contre le Pouvoir lors du référendum du 29 septembre dernier. Un référendum marqué par un boycott « record historique », notent-ils, porteur, selon eux, de messages politiques forts : « Le peuple algérien a refusé de donner au président de la République le quitus pour le passé, le blanc-seing pour le présent et le chèque en blanc pour l'avenir. » Tout en considérant que « la décision d'imposer de nouvelles élections locales dans une Kabylie aux plaies encore vives participe d'une autre manipulation pour entretenir les divisions et les oppositions entre les Algériens », les rédacteurs de la déclaration soulignent que les élus révoqués « ne sont pas plus contestables que leurs pairs qui siègent dans les autres Assemblées du pays, notamment au niveau de l'APN ». Explicitant leurs choix, les signataires de la déclaration estiment que « si dans d'autres conditions le critère de bonne gestion doit retenir l'attention des électeurs pour arrêter leurs positions, ces derniers, ajoutent-ils, ne sauraient perdre de vue pour cette occasion, le vote politique doit l'emporter pour confirmer le refus des thèses césaristes et totalitaires du pouvoir qui multiplie les procédés aussi vils que mesquins pour caporaliser la Kabylie et réduire la contestation en échange de subsides grassement octroyés à ses relais locaux ». Sans toutefois citer les deux partis engagés dans cette compétition électorale, le FFS et le RCD, les signataires, qui aspirent « rassembler tous ceux qui par des chemins différents partagent les mêmes valeurs démocratiques et expriment la même analyse de la situation qui prévaut en Kabylie », indiquent que « l'absence d'un consensus solide entre les partisans du changement du système ne peut que profiter, en les renforçant, aux alliés et ralliés du pouvoir ».