Lors d'un sit-in organisé, la semaine dernière, par les travailleurs de la direction technique, outre la revendication première du départ inconditionnel du directeur technique à qui il est reproché « une méconnaissance totale du domaine et du champ d'intervention de SAFIR », il est également fait état d'une plateforme de dénonciation de plusieurs points. En effet, il est, en substance, reproché au directeur du holding SPP « de n'avoir mené aucune étude sérieuse pour l'installation du nouvel actionnaire. Une étude devant être assimilée à un schéma directeur dans lequel doivent apparaître les stratégies et les plans de relance et de développement de la société ». Les représentants des travailleurs accusent « le directeur du holding SPP et Marais Contracting d'initier un plan de licenciement et de compression du personnel à hauteur de 50% de l'effectif actuel en activité ». Autre grief avancé par nos interlocuteurs est « la nomination, par Marais Contracting, à la tête de SAFIR d'un retraité, simple technicien télécoms ne répondant aucunement aux exigences du poste de directeur général ». Cette nomination est, selon les mêmes interlocuteurs, « une insulte et une atteinte à l'image de marque d'une société d'ingénierie ». Entre autres anomalies et reproches formulés à l'encontre des dirigeants de SAFIR, il est fait état de « passations de marchés illégales et non-respect de la procédure d'achat, notamment de pièces de rechange (des marchés attribués, de gré à gré, à des fournisseurs français par l'intermédiaire de l'actionnaire Marais Contracting), l'absence d'un plan de prospection hors celui attribué par la Sonatrach, l'absence d'un plan d'investissement, le non-respect des procédures de travail, entrave au fonctionnement du comité de participation, le recrutement des agents retraités aux postes organiques, etc. « Et enfin, dira le SG de la section syndicale de SAFIR, lors d'une réunion de travail, tenue le 8 octobre dernier, entre les représentants des travailleurs, les actionnaires de SAFIR, le directeur du holding SPP et le PDG du groupe Marais Contracting, la menace de la fermeture pure et simple de SAFIR a été formulée si le syndicat n'arrêtait pas ses dénonciations. » En conclusion, le collectif des travailleurs s'interroge : « Si l'actionnaire français n'est pas intéressé par le métier de SAFIR qui est l'ingénierie et ne fait rien pour développer son créneau, pourquoi Sonatrach n'étudie-t-elle pas les possibilités d'acquisition des parts de Marais Contracting ? »