-Le Salon international de l'Industrie «Alger-Industries» en est à sa quatrième édition annuelle. Qu'a donc de particulier cette dernière par rapport aux éditions précédentes ? Cette quatrième édition, qui s'est ouverte lundi 20 septembre pour se terminer vendredi 24 du même mois, a réuni environ 130 entreprises parmi lesquelles la moitié est d'origine française. La participation est comme vous le constatez légèrement inférieure à celle de l'année passée, mais on remarque tout de même un indéniable saut qualitatif, aussi bien, en termes de qualité des exposants que de richesse des expositions. Pour la première fois, on enregistre la présence de grandes sociétés industrielles qui exposent de grandes machines outils ou d'emboutissage et autres équipements industriels modernes. Si on expose de telles machines, c'est qu'on en ressent le besoin et si l'on ressent la nécessité de tels équipements, c'est qu'il y a, à n'en pas douter, une dynamique nouvelle qui s'amorce dans notre secteur industriel. Les nombreuses initiatives commerciales et partenariales qui ont eu cours durant cette manifestation attestent de la vitalité, mais aussi et surtout de l'utilité d'un tel salon.
-Le nombre d'exposants algériens est relativement faible. Comment expliquez-vous ce peu d'engouement pour cette manifestation qui pouvait pourtant leur être très utile. Est-ce la date d'organisation, le climat des affaires ? Je pense pour ma part que si des opérateurs acceptent de s'engager à exposer dans ce type de salon destiné aux professionnels de l'industrie, c'est qu'ils ont des objectifs bien précis. Soit, ils sont à la recherche de nouveaux partenaires, d'une hausse de leurs chiffres d'affaires ou d'un élargissement de leurs relations d'affaires. Il faut, pour ce faire, qu'ils aient de nouveaux produits à mettre en évidence. A partir du moment où une entreprise, qu'elle soit publique ou privée, n'a rien fait de plus par rapport à l'année précédente, elle se voit évidemment mal se présenter à ce type de salon, au milieu d'entreprises concurrentes venues promouvoir de nouveaux produits. Pour les entreprises industrielles, il y a donc comme un code non écrit, consistant à ne participer à de tels événements, que dans la mesure où elles disposent de produits et services nouveaux à même de capter l'intérêt des visiteurs.
-Dans certains stands, on a pu constater la présence d'équipements et machines outils utilisant les énergies renouvelables. C'est un bon signe en soi, mais pensez-vous qu'il y a réellement chez nous cette préoccupation d'utiliser dans l'industrie ce type d'énergies ? C'est sûr et nous avons, nous-mêmes, précédé les choses en inscrivant dans notre programme, l'organisation d'un Salon des énergies renouvelable (SIEREME) qui se tiendra du 11 au 15 octobre prochain dans cette même enceinte. De nombreux partenaires nationaux et étrangers s'y intéressent, car il s'agit d'un potentiel industriel, certes encore embryonnaire dans notre pays, mais certainement promis, en tout cas, nous en sommes convaincus, un très grand essor. Nous allons réunir pour la première fois ce premier potentiel qui donnera un état des lieux aussi précis que possible, de l'industrie des énergies renouvelables en Algérie. Nous caressons également l'espoir d'intéresser un maximum de partenaires étrangers au marché algérien afin d'établir des relations d'affaires avec nos partenaires. C'est un salon pour lequel nous avons également pris des dispositions particulières en faveur des inventeurs et autres sous-traitants qui n'ont pas les moyens de s'offrir la location d'un stand, pour qu'ils soient présents à cette importante manifestation, l'essentiel pour nous étant d'avoir une idée précise du potentiel et des perspectives d'utilisations des énergies renouvelables, en Algérie.