La gestion des cybercafés serait-elle si aléatoire à tel point que de nombreux gérants commencent à s'impatienter, voire verser dans l'alarmisme devant la très mauvaise qualité de la réception qui fait jaser les particuliers et les professionnels ? A en croire le tollé soulevé par ces derniers qui martèlent qu'ils ne sont pas en train de faire la mouche du coche, leur activité serait sérieusement menacée et la faillite aurait à cet effet commencer à se profiler à l'horizon. Du moins concernant les exploitants de cybercafés à Chelghoum Laïd, Tadjenanet et Teleghma où, selon les informations en notre possession, la lenteur, pour ne pas dire l'absence totale de la connexion fait voir, ces derniers temps, des vertes et des pas mûres aux hackers lassés de poireauter de longs moments devant des ordinateurs « muets ». Un propriétaire de cybercafé préférant garder l'anonymat nous exhibera une facture d'abonnement mensuel de l'ordre de 85 000 DA, au titre d'une connexion satellite de 2 mégaoctets censée être à très haut débit. Et de renchérir : « Comme vous le constatez, même avec un soi-disant fort débit, les interruptions et les coupures prolongées sont monnaie courante. » Les désagréments répétitifs de la liaison Internet et les « délestages » fréquents se paient cash, ajoutent les plaignants qui se voient contraints de payer rubis sur l'ongle et chèrement les droits et redevances d'abonnement, alors que, en contrepartie, ils ne disposent d'aucune forme de compensation concernant les ruptures et les heures perdues. L'ensemble de la corporation, nous assure t-on, est confrontée depuis quelque temps à ce genre de problèmes, aussi bien les exploitants de cybercafés abonnés à l'Hispa.sat, l'ISAT ou encore à l'ADSL EEPAD. Vadrouillant d'un cybercafé à l'autre en quête d'une connexion rapide et sans fioritures, les internautes, pragmatisme oblige, ont fini par désaffectionner ces établissements au grand désespoir des particuliers et des professionnels. Problèmes techniques, mauvaise installation des réseaux ou incompétence et fuite en avant des opérateurs concernés, les gérants de cybercafés ne savent pas somme toute sur quel pied danser.