Des mesures ont été prises pour traiter les rejets poussiéreux de la cimenterie de Beni-Saf, dans la wilaya de Ain Témouchent, a-t-on appris mardi du directeur de l'environnement. «Le problème lié aux rejets poussiéreux de la cimenterie de Beni-Saf (1,2 millions de tonnes/an), sera pris en charge par le remplacement de l'eléctro-filtre par un autre procédé», a-t-il assuré, relevant que des effets nuisibles continuent d'affecter tant la santé des citoyens que l'agriculture, dans la région. La prise en charge de ce domaine s'avère «urgente» puisque la société des ciments de Beni Saf (SCIBS) projette de monter une seconde unité de production de ciment à proximité de la première avec une capacité annuelle de 3 millions de tonnes, a-t-on recommandé. Cette société, rappelle-t-on, compte investir deux millions d'euros pour atteindre les normes européennes de qualité et de prévention environnementale. Elle compte utiliser des «filtres à manches» contre les émanations de poussières, au lieu et place de «l'eléctro-filtre», précise-t-on. D'autres rejets industriels émanant d'une entreprise de détergents et de la tannerie d'El Amria sont également pris en charge, a assuré le même responsable. Toutefois, a-t-il fait remarquer, la tannerie emmagasine d'importantes quantités de produits dangereux pour l'environnement, dont le chrome. «Cette dernière a été sommée de prendre en charge cet aspect», a-t-il dit. S'agissant du méga-projet de l'aluminerie de Beni-Saf, le directeur de l'environnement a tenu à assurer que «l'étude d'impact sur l'environnement prendra en considération tous les aspects environnementaux». Dans le domaine de la protection du littoral, notamment les plages d'El Hillal et de Terga, où sont en cours de réalisation une station de dessalement et une centrale électrique, M. Ahmed Zegaou a signalé que des études sont en voie d'achèvement en vue de réaliser (probablement) des lagunes pour la protection de ces plages.