Les pluies automnales et la baisse de la température ces derniers jours remettent sur le tapis le sempiternel problème d'alimentation de la région en gaz naturel. Si les autorités se targuent d'avoir alimenté la commune de Aïn El Hammam en cette énergie, sur le terrain la réalité est tout autre. En termes de pourcentage de l'alimentation en gaz des foyers, nous sommes bien loin des 40% annoncés l'an dernier par les autorités locales.En effet, hormis le petit bourg d'Aït Sidi-Saïd et quelques quartiers de la ville, la plupart des agglomérations attendent toujours d'en bénéficier. Prévue dans un premier temps pour 2009 puis reportée, sans détermination de date, l'alimentation de la commune semble reléguée aux calendes grecques. Si les statistiques prennent en compte Aïn El Hammam en tant que commune alimentée en gaz naturel, celles-ci ne précisent pas le nombre de foyers touchés par l'opération, entamée il y a plus de deux ans. De peur d'être écartés du programme, les habitants de la cité Akkar ont renvoyé, au début de l'été, les employés venus installer les compteurs. Renseignement pris auprès des concernés, il s'est avéré que l'entreprise aurait été instruite d'alimenter quarante (40) foyers seulement alors que la cité en compte plus de cent soixante (160). La ville de l'ex Michelet ou ses deux principales cités ne représentent en réalité qu'une infime partie de la population. Tant que les villages des Ath Menguellet, où se trouve concentrée la majeure partie des foyers de la commune, ne sont pas alimentés, il serait erroné de parler du gaz de ville à Aïn El Hammam. En ce moment les villageois tentent de reconstituer leurs réserves en bonbonnes de butane, en fuel et en bois de chauffage en prévision de la rude saison hivernale dans la région. Une situation qui risque de durer encore plusieurs années malgré toutes les réclamations des paysans de ces montagnes qui demandent, eux aussi, un minimum de droit aux conditions de vie décente.