Les robes noires de l'Hérault au sud de la France et celles de Tlemcen ont signé, hier dans la salle des réunions de Lalla Setti, sur les hauteurs de la ville, la charte de jumelage entre les deux barreaux. Un partenariat dont les prémices ont été tracées, au mois de juin dernier à Montpellier, avant d'aboutir sur des «bases professionnelles solides mues par une histoire commune» comme l'a déclaré d'emblée Mme Laetitia Jambon, bâtonnier de Montpellier, dans son allocution: «Je dois dire, d'abord, que je suis très attachée à l'Algérie, un pays connu pour son hospitalité, la bonté de son peuple, ses traditions ancestrales… En plus, les civilisations réunissent nos deux pays, l'histoire, beaucoup de similitudes… et ce jumelage, qui a été longtemps mûri par le conseil de l'ordre de ma région et accepté unanimement par mes confrères, consistera principalement à raffermir les relations entre nous et entreprendre des actions communes dans le but d'assurer une bonne justice, la justice tout court». Dans un entretien qui nous a été accordé en aparté, Mme Jambon a précisé les axes de ce partenariat: «Cette rencontre entre les deux barreaux est une opportunité pour approfondir les problèmes que nous avons et travailler ensemble pour trouver des solutions. C'est aussi une occasion pour des échanges de toutes sortes, culturels, éducatifs, sportifs… Nous avons les mêmes perspectives, nous regardons les mêmes horizons» Pour sa part, Maître Mohamed Seffahi, bâtonnier de Tlemcen, a longuement retracé les richesses de la région de l'Ouest algérien et rappelé les points communs entre les deux villes (Tlemcen et Montpellier), les relations historiques et fraternelles entre l'Algérie et la France, avant d'évoquer la politique de la réconciliation nationale prônée par le président Bouteflika: «C'est un gage de démocratie, de tolérance et de stabilité du pays». Maître Seffahi a aussi eu à retourner sur l'histoire de Napoléon Bonaparte pour exprimer son admiration à cet homme, synonyme de bravoure et de stratégie. Enfin, il dira également: «Nos deux pays et donc nos barreaux ont le même destin autour d'un bassin, vecteur de la paix, de l'entente et des échanges». La délégation française, composée de cinq personnes, a, par ailleurs, été impressionnée par la beauté de Tlemcen et de Maghnia.