L'entreprise du bâtiment de Tiaret relevant de la SGP/INJAB, une SPA issue de la restructuration de l'ex-SONATIBA en 1984, passerait sous la coupe de l'entreprise oranaise «BATIOR». L'information, sans être officiellement confirmée, l'est dans les relations qu'entretiennent les deux entreprises à travers les échanges épistolaires de lettres. Mardi, le directeur général de «BATIOR», M.Zaoui, a même passé la nuit à Tiaret, probablement pour finaliser le dossier. Mais l'affaire semble intriguer les initiés pour plusieurs raisons. Il y a, d'une part, cette situation conflictuelle née entre des souscripteurs et BATIOR et, d'autre part, une situation financière assainie à l'EBT qui ne plaide aucunement pour la reprise. Au-delà de la situation ainsi suscitée se posent des questions de fond qu'aucun économiste, digne de ce nom, ne pourra, a priori, élucider à moins qu'il n'existe des raisons inavouées. Pourquoi cette absorption d'une entreprise, loin d'être d'envergure nationale d'une autre, dont le dossier financier vient d'être assaini par la SGP à hauteur de 300 millions de dinars? L'EBT, qui emploie 200 personnes, avec en sus un plan de charge conséquent pour l'année 2010, est capable, diront certains de ses cadres sous le sceau de l'anonymat, de «tenir la route». Alors à quoi rime cette énième restructuration de la seule entreprise publique du bâtiment à Tiaret?