Le militantisme au FLN semble devenir, à l'évidence, une activité hautement dangereuse depuis quelque temps ! Tout compte fait, la venue, avant-hier, à Djelfa, du superviseur en chef, Abderahmane Belayat, dépêché par Belkhadem en catastrophe pour apaiser les ardeurs dans des luttes intestines (voir édition du 3 octobre dernier), n'aura finalement pas arrangé les choses ! Pire encore, celles-ci ont dégénéré, dans la nuit, en bataille rangée sous son regard effaré ! Fort heureusement, cela est arrivé après que le courant électrique eut été rétabli (panne ou coupure d'énergie au centre-ville). Mais le bilan est quand même lourd ! Trois personnes ont été évacuées à l'hôpital à cause de blessures à l'arme blanche, dont une, rouée de coups, qui a failli perdre la vie ! Cette dernière a été cependant maintenue en observation médicale pour une blessure au visage infligée à l'aide d'un objet contondant et de malaises constants ressentis au niveau de l'abdomen, de l'aine et du bassin. Les deux autres, blessées à la main et à l'index, l'ont été également à l'arme blanche ! Des certificats d'incapacité temporaire leur ont été délivrés et sur la base desquels elles comptent déposer plainte contre la direction politique locale, qu'elles accusent d'être «l'auteur d'incitation à la bagarre» dans la matinée du vendredi soit, avant l'arrivée de Belayat. Aussi bien ce dernier que le mouhafedh ont essuyé toutes sortes de quolibets et d'affronts pour «avoir laissé faire» au lieu d'annoncer la fin de cette réunion qui, en fait, n'avait de politique que le nom ! En effet, une centaine de jeunes dont certains étaient, dit-on, sous l'emprise de psychotropes, partagés en pro-mouhafedh et pro- mécontents se sont livrés une bataille gratuite en ce sens qu'ils sont à des années lumière de comprendre les enjeux sous-jacents de cette bataille des structures organiques de base ! «Vous n'avez pas remarqué que les militants authentiques sont tous ressortis lorsqu'ils ont constaté les préliminaires de la cabale pour laisser s'expliquer ''les nouveaux gladiateurs du FLN''» nous a-t-on confié. Enfin, selon des sources sécuritaires concordantes, il n'est pas exclu que les autorités locales recourent purement et simplement à la fermeture du siège du FLN, du fait des risques qu'il présente pour l'ordre public, car si l'on en croit les bruits qui circulent localement, ce qui reste à suivre serait loin d'être réconfortant ! Aux dernières nouvelles, on apprend, de source sûre, que le propriétaire de l'hôtel El Emir, craignant que la situation ne s'aggrave davantage, a prié Belayat, accompagné des membres de la commission de wilaya en charge dudit dossier, de quitter les lieux, après y avoir élu domicile pour leur réunion. On ne sait d'ailleurs pas pourquoi l'on insiste tant alors que les dommages moraux et corporels suffisent amplement pour mettre fin à cette mascarade politique et renvoyer tout le monde à d'autres occupations car, l'époque des Chemises brunes est depuis longtemps révolue !