Pressé par les journalistes pour expliquer la demande que compte faire le FLN au chef de l'Etat pour occuper le poste de président du parti, Abderahmane Belayat, membre du comité exécutif, a expliqué que « sa mission au sein du parti ne doit pas être en contradiction avec sa mission de président de tous les Algériens ». Mais il reste persuadé que « Bouteflika ne peut pas se passer du FLN et le FLN ne peut pas se passer du président ». Rappelant que Bouteflika est président d'honneur du FLN, Belayat a souligné que « nous allons lui dire et ce dans les nouveaux statuts, il serait bon de vous rependre. Qu'il nous le dise et il a les canaux requis pour le faire. Il a un représentant personnel au sein du gouvernement qui est en même temps secrétaire général du FLN. » Pour lui, « Bouteflika président du FLN est au-dessus de tout, et... qui peut le plus peut le moins comme disent les juristes. » Autre réponse de Belayat avec le rire, à une question sur le départ ou non de Belkhadem de son poste de SG du FLN. « Il faut d'abord qu'on lui demande s'il veut partir et où. Si c'est mieux que le poste de SG, il avisera. » Le retour du FLN aux anciennes appellations de ses instances (comité central, bureau politique) fait dire à Belayat « parce que les appellations actuelles ont été le produit de circonstances qui n'étaient pas des circonstances normales, celles dans lesquelles nous avons tenu notre congrès en 2005. » Ce retour signifie, comme disent certains membres, une révision à la baisse des sièges au sein de ces instances. « Ça ne devrait pas être une gêne pour un parti qui veut gouverner le pays. Nous pouvons toujours revenir à ces appellations tout en augmentant le nombre de sièges. Nous avons bien dirigé le pays avec le même nombre !» Belayat membre du Conseil de la Nation encore une fois ? «Ah, je ne pense pas. (Rire). Ah, si... Si l'air du temps le veut, ça ne me gênerait pas beaucoup », a-t-il lâché. Le FLN dirige-t-il toujours le pays ? « Je crois que oui. Son président est président du FLN, le président de l'APN est du FLN... », répond Belayat avec un éclat de rire. Avant lui, Abdelhamid Si Affif avait pris le soin de rappeler que le poste de président du parti figure déjà dans les statuts du FLN depuis 2005 et « c'est Bouteflika qui l'occupe ». Le statut lui donne de grandes prérogatives comme par exemple convoquer le conseil national. A ceux qui estiment qui ne l'a pas fait, Si Affif répond « mais qui vous dit qu'il ne l'a pas fait ? » En terme de changement, il fait savoir que « nous avons demandé à ce que le poste de secrétaire général devienne une structure. Si Bouteflika reste le président du parti, les statuts confirmeront ses prérogatives, sinon, il restera président d'honneur et déléguera ses prérogatives au secrétaire général. » A la veille du congrès, explique-t-il, « on aura des hypothèses, si Bouteflika sera président ou pas pour savoir si le SG sera donc ou pas une structure et sera élue par le comité central pour cinq ans. » Parce que, pour lui, Belkhadem n'est aujourd'hui qu'un coordonnateur du comité exécutif. Le retour à l'appellation du comité central signifie selon lui qu' «on revient à 250 membres ou 300 alors que le conseil national fonctionne aujourd'hui avec 550 membres. Le bureau politique sera animé par 11 ou 15 membres alors que le comité exécutif active aujourd'hui avec 120 membres. » Ces anciennes appellations, estime Si Affif, ne sont plus de mise, « elles ont été adoptées en 2005 pour faire face à une situation de crise. Aujourd'hui, on revient à la normale. »