A en croire les propos du responsable de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) au niveau de la wilaya de M'sila, consignés dans une correspondance adressée au ministre de l'Education, c'est la direction de l'éducation qui est à l'origine de tout le mal qui gangrène le secteur de l'éducation au niveau de cette wilaya jusqu'à la confiner. S'agissant du taux de réussite aux examens du bac et du BEF aux derniers rangs, et ce, depuis longue date, cela est dû, lit-on, dans cette correspondance, dont une copie été remise à El Watan, à la pagaille sévissant dans le fonctionnement des organes de gestion des ressources humaines, la non-application des circulaires et des instructions y afférentes émanant du département ministériel de Benbouzid. On prendra, à ce propos, l'exemple des décisions liées au mouvement du personnel, prises en commission paritaire, qui ont été aussitôt annulées par la direction de l'éducation, et remplacées par des désignations provisoires. Cette approche, pour le moins incongru, qui sort du cadre de fonctionnement d'un organe de gestion légalement constitué, par la remise en cause des décisions prises en commission paritaire, n'est pas faite pour générer la stabilité dans le corps des enseignants. Les premières victimes de cette opération de désignation sont les enseignantes qui se sont retrouvées à mille lieues de leur résidence, et les plus expérimentées d'entre elles ont été logées à la même enseigne, sans considération aucune pour leur expérience. Face à l'obstination de la direction de l'éducation, ces enseignantes n'auront recours qu'aux congés de maladie pour échapper au calvaire des longues navettes qui les ont usées durant leur carrière. Finalement, le grand perdant dans cette affaire, c'est l'élève. Là n'est pas le souci de la direction, à en croire le responsable de l'UNPEF, qui, dira-t-il, la politique du bricolage continue à servir invariablement par le fait qu'on autorise les enseignants à dispenser des cours qu'ils ne maîtrisent pas, voire, n'en connaissent même pas les rudiments. « Par exemple, dit-il, un enseignant des sciences est obligé de dispenser des cours d'histoire-géographie, un enseignant en langue arabe, on le charge de l'enseignement du français. » Pour pallier cette situation où la gestion de la ressource humaine semble être à l'origine du mal profond qui traverse le secteur au niveau de cette wilaya, le bureau de l'UNPEF sollicite le ministre de l'Education pour désignation d'une commission d'enquête pour la mise à nu des véritables causes qui ont confiné pour une longue période cette wilaya.