Une rencontre euro-maghrébine des écrivaines se tiendra, du 18 au 19 octobre, à l'auditorium de l' Institut national supérieur de musique d'Alger. Après le succès enregistré, en octobre dernier, à Alger, lors d'une rencontre similaire qui avait réuni quelques représentants de la littérature nationale et étrangère, les initiateurs ont réitéré ce genre de manifestation, cette année, en invitant des plumes féminines prolifiques. C'est sur le thème : «Récit, fiction et poésie comme contribution des femmes à la pensée», que quinze écrivaines, issues d'Europe et du Maghreb, échangeront leurs expériences et points de vue au sein de trois ateliers et des conférences consacrés à chacun des genres retenus, dont le récit de vie comme expression de la réalité, la fiction comme expression de rêve et de changement et la poésie comme espace de liberté. Lors d'un point de presse animé, au niveau du siège de l'Union européenne, par Mme Guillaume Agnès, conseillère politique et commerciale de la délégation européenne, les grandes lignes du programme de cette manifestation ont été dévoilées à la presse nationale. «Nous avons, dira-t-elle, reconduit cette initiative pour renforcer les relations. Cette rencontre euro-maghrébine des écrivaines témoigne de l'échange et du dialogue interculturel entres les Etats membres de l'Union européenne et de certains pays du Maghreb. La mondialisation fait qu'il y ait des échanges qui se font de plus en plus vite.» Il est à noter que cette rencontre entre dans le cadre de la coopération entre le ministère de la Culture algérien et la délégation de l'Union européenne à Alger, du concours de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et des services culturels des ambassades des Etats membres de l'UE à Alger. Ainsi pendant deux jours, de 9h à 17h, quinze écrivaines viendront débattre d'une problématique donnée. Ces auteures sont originaires d'Algérie, de Tunisie, du Maroc, de la Belgique, de l'Autriche, de la République tchéque, de la Suède et de l'Espagne. L'Algérie sera représentée par huit auteures, en l'occurrence Zineb Laouedj, Maïssa Bey, Fatima Bekhaï, Ouarda Ensighaoui Himeur, Fatima Oussedik, Nadia Sebkhi, Lamine Hamina et Khadidja Nemri. Directrice depuis une quinzaine d'années d'une maison d'édition à Alger, la poétesse Zineb Laouedj interviendra sur «Expressions au féminin», «Créations et cercles littéraires dans les pays du Golfe» et «Vivre un poème», son expérience avec son dernier poème «une élégie au lecteur de Baghdad». La Tunisie sera à l'honneur avec l'écrivaine Azza Fillali qui abordera dans la thématique «Forces et périls de l'autofiction». La Marocaine, Rachida Madani, présentera deux communications portant sur le «Récit de vie aux prises avec l'écriture» et «Quand Shahrazed prend la parole». La Tchéque, Tereza Bouckova, interviendra sur le thème suivant : «Une raison à soi», réflexion sur son oeuvre 82 ans après le récit Une chambre à soi de Virginia Woolf. Quand cette écrivaine a fait son entrée en littérature, elle fut officiellement interdite de publication et ses livres ne paraissaient que sous forme d'autopublication. En 2008, elle publiait le roman à succès L'année du coq et en 2010, elle a édité Calvaires et autres tourments. La Suédoise, Anna Karin Palm, animera une conférence intitulée «Tout reste à faire». Elle s'est fait connaître comme conteuse d'histoires fantastiques dans la pure tradition anglaise, inspirée par Virgina Woolf. Elle joue d'une manière remarquable avec les genres et les époques, utilisant facilement des pastiches.