Le cartable est devenu par les temps qui courent un sujet d'inquiétude pour les parents d'élèves. Face à «l'épreuve de poids» imposée aux élèves par la charge d'un cartable bourré de livres et de cahiers, nombre de ces derniers avouent qu'ils craignent pour la santé de leurs enfants. «C'est un cauchemar pour moi de voir ma fille de 8 ans porter sur son dos autant de livres et de cahiers», s'inquiète le père d'une fillette inscrite en 3éme année primaire dans une école du centre ville d'El Milia. Abondant dans le même sens, un homme dit avoir compté onze livres pour son enfant qui suit ses cours en 4éme année primaire. Aux corps frêles, les élèves du primaire sont, en effet, très fatigués de porter un tel poids qui risque d'avoir des conséquences sur leur santé. Ceux du moyen ne sont pas mieux lotis, parents et élèves font état des mêmes préoccupations au sujet du poids du cartable. Ballotés entre les nombreuses matières à étudier, les livres et les cahiers à porter, les élèves de l'ère Ben Bouzid, semblent se perdre de jour en jour dans un système scolaire de plus en plus controversé. Des enseignants, conscients de la lourdeur du cartable de leurs élèves, tentent de ménager ces derniers en leur demandant de disposer d'un livre par table. D'autres refusent d'opter pour cette solution et disent s'en tenir strictement aux directives qui leur imposent que chaque élève doit utiliser son livre.