«Je ne situe pas la responsabilité du promoteur dans le parasismique. Du moment qu'il fait son étude qui est visée par un ingénieur en génie civil et a déposé un dossier au CTC qui a approuvé et réalisé des essais au laboratoire. Toute l'étude géotechnique a été faite sur la base d'un PV et un rapport d'expertise du laboratoire. Donc où se situe la responsabilité du promoteur ? », s'interroge Abdenour Benabdi, ingénieur et promoteur, DG de Promotech. Le promoteur paie autour de 1 à 2% du coût de réalisation de la partie structure et étanchéité dans le projet, affirme M. Benabdi qui note que «ce taux est négociable». Il explique que «le coût de la partie structure avec le coût actuel de l'acier et du ciment tourne autour de 50 à 55%. Pour ce qui est de l'étanchéité, ce n'est pas énorme, si le coût de la structure est de 50%, celui de l'étanchéité est de moins de 5% (- 5%)». Il souligne que «pour avoir le permis de construire, on exige la note de calcul, le dossier génie civil, la convention avec le CTC qui n'est pas générale. Le PV du CTC est exigé pour la conformité». Ce dernier «peut exiger une campagne sclérométrique qui permet de donner la résistance à l'ouvrage grâce à un système en pistolet élément par élément voire une campagne sclérométrique à ultrason qui est une technique plus poussée. Cela coûte énormément d'argent, mais la sécurité n'a pas de prix». Toutefois, précise-t-il, «ce qui coûte le plus cher, c'est l'instabilité des prix des matériaux : le ciment, l'acier, les agrégats, etc. La crise du ciment continue. Dans ce dossier là… il n'y a rien !». La garantie est dans la convention de contrôle et de suivi du CTC Le promoteur est obligé de passer par un bureau d'études agréé, où il existe un cabinet d'architecte. «Il y a au préalable l'étude géotechnique (étude du sol) pour arrêter la contrainte au sol, c'est-à-dire on fait un carottage au sol, un sondage, une analyse des couches - des coupes qui se font- et à travers cette analyse-là, on fait des essais pour arrêter la contrainte au sol», indique M. Benabdi. Ainsi, le dossier atterrit au niveau du Centre technique de contrôle (CTC) pour approbation et visa du plan par le CTC. Les deux parties, promoteur et CTC sont liées par un contrat pour les opérations de contrôle et paie pour les opérations de contrôle et de suivi sur le chantier par le biais du bureau d'études dont il est client. Selon ce promoteur, l'amalgame est fait entre le suivi réalisé par le bureau d'études et le contrôle qui relève du CTC qui exigera le PV d'écrasement du béton qui permet de connaître sa qualité. Il intervient sur le choix des matériaux, en acceptant tout ce qui est agrégats.