A Chebli, les bus de transport en commun ne démarrent que quand ils sont archicombles. Il faut attendre parfois près d'une heure pour pouvoir prendre la route vers Birtouta ou vers Boufarik. Chaque destination a sa propre «station». Quatre «gares routières» trônent aux quatre sorties de Chebli. A destination de Boufarik, le bus en partance se gare à même l'intersection, obstruant ainsi la visibilité et créant un véritable danger pour la circulation. La ligne Chebli-Blida, la plus fréquentée à cause de l'affluence vers l'université et la daïra de Bouinan, est un véritable parcours du combattant pour les centaines d'étudiants qui l'empruntent chaque matin. Ils sont obligés de solliciter les taxis clandestins pour se rendre à Bouinan, et de là, prendre le bus vers l'université Saâd Dahleb de Blida, ce qui n'est pas une chose aisée. Aucun bus ne dessert cette ligne dans sa totalité (c'est-à-dire à partir de Chebli !). Nous apprenons auprès de la direction du transport de la wilaya de Blida que quatre autocars sont désignés pour assurer le déplacement des voyageurs de Chebli jusqu'à la gare routière de Ouled Yaich. Les usagers de cette ligne, à cause de l'absence totale de contrôle par cette direction, ne savent même pas que des autocars ont été ainsi mis à leur disposition. La ligne Chebli-Baba Ali est desservie par cinq bus à partir de Blida, sans compter ceux en provenance de Baba Ali (wilaya d'Alger), mais aucun de ces bus ne fait la distance en entier, d'après les témoignages recueillis auprès des usagers en colère rencontrés à la station. Cette ligne est desservie en effet en deux parties : Chebli-Benramdane, puis Benramdane-Baba Ali, en deux temps…deux attentes interminables ! Pour ce qui est de l'itinéraire Chebli-Sidi Moussa, depuis l'ouverture du nouveau pont à la circulation, la desserte n' y est pas encore rétablie. C'est le territoire des transporteurs clandestins ! En somme, dans le domaine du transport en commun, beaucoup de choses restent encore à faire. Les autorités locales et la direction du transport de la wilaya doivent se pencher sur la question et essayer de trouver une solution à ce problème qui ne cesse de s'aggraver avec la croissance de la population. «C'est presque une situation d'isolement aggravée par la bureaucratie, la mauvaise gestion et le laisser-aller ! », nous dit un fonctionnaire rencontré dans une file d'attente à la station de bus. Une véritable gare routière bien desservie rendrait à Chebli sa place de plaque tournante ouverte sur un nombre important de villes.