Tayeb Louh s'en est pris vertement à certaines banques, les accusant de vouloir torpiller le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Le financement des projets dans le cadre des dispositifs de l'Ansej et de la CNAC bute sur le refus de certaines banques, déplore Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Intervenant au cours d'un point de presse improvisé en marge du regroupement national des cadres de l'emploi des wilayas du Centre, organisé au siège de son département, Tayeb Louh s'en est pris vertement à certaines banques, les accusant de vouloir torpiller le plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. «Le financement des projets des jeunes est hypothéqué par certaines agences bancaires. Les responsables de ces agences avancent le prétexte des mesures prudentielles. Ce qui n'est pas normal puisque des garanties leur ont été offertes», a-t-il dénoncé, en pointant du doigt particulièrement la BADR, comme étant l'établissement bancaire où les blocages y sont importants. La problématique du financement des projets des jeunes dans le cadre des deux dispositifs ne date pas d'aujourd'hui, díaprès le ministre. Déjà en 2008, un comité interministériel, en présence des responsables des banques, síest réuni pour lever ces contraintes, rappelle líorateur. «La réforme a concerné l'unification des deux dispositifs, le montant fixé donc à 5 millions de dinars a augmenté pour atteindre 10 millions de dinars, semblable à celui de l'ANSEJ. Comme nous avons mis en place un fonds de garantie des crédits aux PME et nous avons exigé des banques de ne pas dépasser les délais de deux mois pour le traitement des dossiers, comme l'exige la loi», précise le ministre. Ces réformes visaient la facilitation du financement des projets inscrits au niveau des deux dispositifs, note-t-il. Finalement, presque deux ans après la mise en place du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, les choses ont peu ou prou bougé. «Le problème persiste toujours. Le traitement des dossiers dépasse le délai légal. Il se trouve même que des responsables de certaines agences bancaires veulent même créer leur Etat au niveau des wilayas et agissent à leur guise. Ce n'est pas normal qu'ils bloquent un des programmes du gouvernement», peste Tayeb Louh, non sans indiquer que l'Etat ne va pas fermer les yeux sur ces blocages. «Je serai intransigeant dans le cadre de la loi», menace le conférencier, en exigeant de ses cadres au niveau local de dresser des rapports circonstanciés sur toutes les banques qui persistent à ne pas financer les projets des jeunes demandeurs de crédits dans le cadre des dispositifs Ansej ou CNAC. Et c'est sur la foi des ces mêmes rapports qu'il compte agir pour débloquer la situation. Interrogé sur le taux de refus des banques, le membre du gouvernement n'a pas souhaité y répondre, se contentant de dire par contre que le taux de non- remboursement des crédits par les jeunes ayant contracté des crédits bancaires est moins élevé comparativement aux taux de crédits accordés par les banques. «Une preuve de plus que certaines banques ne pourront pas faire valoir comme un alibi pour refuser ou bloquer des dossiers», souligne le ministre.