Google vient de déposer un brevet aux Etats-Unis afin de protéger comme il se doit un système d'organisation des résultats de son moteur. Le brevet protège spécialement la possibilité de ranger les résultats produits en fonction du profil de l'usager. Une fonction jugée particulièrement utile par Google face à l'océan d'informations à gérer lors du traitement d'une requête. Le brevet en question suppose donc que Google dispose d'une masse conséquente d'informations sur l'usager, informations qui pourraient être données par exemple via les différents outils (Google local, Google Desktop Search, etc. Bref, toutes « ces données fournies explicitement ou implicitement » par l'usager lors de ses divers rapports avec le moteur, explique Search Engine Jounral. Par exemple, si un usager soumet un lien contenant la requête « restaurant japonais », il est très probable qu'il cherche un restaurant local pour dîner. Sans connaître la position géographique de l'usager, il est difficile de fournir un résultat qui lui conviendra, au moins dans le top 10 des données produites par Google. Google pourra donc tirer partie d'une information donnée par l'usager dans le passé, sur son lieu d'habitation pour améliorer le traitement. Il pourra encore déduire l'information d'une série de requêtes, liées à des considérations géographiques, touristiques, etc. pour cerner au mieux son cadre de vie et fournir une réponse plus adaptée. Cette pierre à l'édifice de la maison Google donne à sa mesure la puissance qui se cache dans un tel système, lorsqu'une firme parvient à récolter une grande masse de données depuis plusieurs applications. La bibliothèque virtuelle de Google ouvre ses portes Par ailleurs, Google et quatre bibliothèques américaines devaient dévoiler jeudi dernier une version préliminaire de Google Print, un projet de bibliothèque virtuelle qui propose sur internet des extraits de milliers d'ouvrages. Pour l'instant, les livres numérisés par le moteur de recherche sont pour la plupart consacrés à l'histoire et à la littérature américaine du XIXe siècle. Ils sont accessibles à l'adresse http://print.google.com. Eludant la question des droits d'auteur, Google et ses partenaires ont expliqué que ce premier recueil d'ouvrages était composé uniquement de livres tombés dans le domaine public. La New York Public Library et les bibliothèques des universités de Harvard, de Stanford, du Michigan ont notamment été mises à contribution avec des ouvrages d'histoire sur la guerre de Sécession, des rapports gouvernementaux et des écrits de Henry James. « En tant qu'éducateurs, c'est extraordinaire d'avoir la possibilité de partager ces travaux importants avec des gens à travers le monde », a déclaré dans un communiqué Mary Sue Coleman, présidente de l'Université du Michigan. « N'importe quel chercheur ou étudiant, qu'il se trouve à New York ou à New Delhi, peut désormais rechercher des informations dans ces livres qui n'étaient jusqu'ici disponibles que dans des bibliothèques », a renchéri Susan Wojcicki, vice-présidente de Google chargée de la gestion des produits.