Le phénomène des batailles rangées à Souk-Ahras semble s'incruster définitivement dans les mœurs locales et sa récurrence appelle à des mesures dissuasives dans l'immédiat. La population garde encore les séquelles de ces longues nuits de l'été passé, où des hordes de marginaux ont carrément transformé les artères principales et les rues commerçantes en arènes où la loi du gourdin et du sabre a prévalu. Des scènes de violences ont secoué, encore une fois, la quiétude des habitants de la partie nord de la ville, dans la nuit de vendredi à samedi. En effet, deux bandes rivales, l'une habitant la cité des 1700 logements et l'autre appartenant au lieu-dit « quarti-essoumal », se sont livré une bataille. Les mêmes groupes ont récidivé la nuit suivante, mettant à rude épreuve la sécurité des citoyens. Des projectiles ont même atteint des immeubles et brisé des vitres. Des blessés, il y en a eu, au moins une dizaine, sauf que, dans pareils cas, la loi de l'omerta est toujours de rigueur. La victime dans le «milieu» ne dépose pas plainte et passe à la revanche après rétablissement.