Profitant d'une rencontre mensuelle avec le wali, organisée dans l'enceinte de la salle des conférences « Mustapha-Mekki », certains représentants du mouvement associatif local n'ont pu s'empêcher de parler de « la violence urbaine qui gagne insidieusement du terrain et menace la quiétude des citoyens de plus en plus impuissants à juguler ce mal ». Tiaret connaît son lot de malheurs généré par ce phénomène. Un intervenant, M. Ahmed Djebara, représentant de la Chambre de Commerce et d'Industrie tente de circonscrire le problème en mettant l'accent sur le rôle des associations, incapables, selon lui, de prendre en charge certaines préoccupations citoyennes et de les inscrire dans les conséquents programmes d'aide et de soutien à la jeunesse, tant nationaux qu'internationaux (ceux initiés dans le cadre de la coopération internationale, notamment avec l'Union Européenne). L'orateur a parlé de l'externalisation de certains métiers, dorénavant dévolus à l'entreprise privée et qu'il faudrait inscrire dans le cadre de la coopération décentralisée. On apprendra ainsi que sur les 67 projets approuvés, seul un d'entre eux a été mené à bout dans la région et c'est dire le retard enregistré dans l'activité de solidarité. « Une mission, ajoute-t-il, qui va permettre de proposer des débouchées à un grand nombre des 3 000 exclus, éjectés chaque année, du système éducatif ». Il s'agit, conclut l'orateur, de « professionnaliser le secteur associatif » et de le préparer à suivre la révision de la nomenclature des métiers. Sur les 5 000 recalés, les centres de formation ne sont prédisposés à intégrer que 2 000. Les 3 000 autres, jetés dans la rue, constituent une menace sérieuse.