Le groupe britannique BP poursuit les opérations de cession de certains de ses actifs dans le monde pour faire face à ses obligations découlant de la catastrophe de la marée noire dans le golfe du Mexique BP a annoncé, hier, avoir conclu un accord pour céder des actifs, qu'il avait récemment acquis dans quatre champs dans le golfe du Mexique, à la compagnie japonaise Marubeni Oil and Gas. Selon BP, le montant de la cession s'est élevé à 650 millions de dollars. Les actifs vendus ont été acquis en 2010 dans les champs de Magnolia, Merganser, Nansen et Zia auprès de Devon Energy dans le cadre d'une large opération d'acquisition dans le golfe du Mexique, le Brésil et l'Azerbaïdjan. Selon l'accord, Marubeni paiera à BP 650 millions de dollars cash, sous réserve de réajustements à la clôture de l'opération. BP et Marubeni envisagent de conclure au début de l'année 2011, sous réserve de l'approbation réglementaire. Les actifs concernés par l'accord sont les 25% du champ de Magnolia, opéré par ConocoPhilips, 50% dans les champs de Merganser et de Nansen , tous deux opérés par Anadarko, et 65% du champ de gaz et de pétrole de Zia, dont BP est l'opérateur. La production nette revenant à BP dans ces différents champs est de 15 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). Ces actifs avaient été acquis par BP au mois de mars 2010. BP estime que la cession de ces actifs n'affectera pas ses intérêts dans le golfe du Mexique où il reste le plus grand producteur de pétrole et de gaz avec une production nette de 400 000 barils équivalent pétrole par jour. Le directeur général de BP, Bob Dudley, a réagi hier après l'annonce de la cession, pour déclarer que BP n'allait pas quitter les Etats-Unis. Intervenant hier devant le patronat britannique à Londres, le premier responsable de BP a indiqué : «Je peux vous promettre que je ne suis pas devenu directeur général de BP pour que l'on quitte les Etats-Unis. BP ne s'en ira pas d'Amérique.» Et d'ajouter : «Il y a trop de choses en jeu à la fois pour BP et pour les Etats-Unis. Les Etats-Unis ont des besoins énergétiques majeurs et BP, en tant que plus gros producteur de pétrole et de gaz du pays, joue un rôle «essentiel» pour y répondre.» La semaine passée, BP avait décidé de céder des actifs au Vietnam et au Venezuela pour 1,8 milliard de dollars à la joint-venture TNK - BP qu'elle détient avec le consortium russe TNK. Les actifs de BP en Algérie sur les champs de In Salah et In Amenas devraient être cédés aussi. TNK-BP s'est montré intéressé, mais Sonatrach devrait exercer son droit de préemption. Pour l'instant, aucune information officielle n'a été communiquée concernant cette affaire, mis à part les déclarations du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui, il y a quelques jours, déclarait en marge d'une session de l'APN que «des discussions sont en cours entre Sonatrach et BP pour la cession des actifs en Algérie du groupe pétrolier britannique».