On compte pour les neuf premiers mois de l'année en cours, 759 morts et 9 879 blessés, soit une moyenne macabre quotidienne de 3 morts et 36 blessés pour 19 accidents. Sans aller jusqu'à condenser tous les chiffres des différents services en matière d'accidents de la route, ceux livrés par le commandement de la 5e région de la gendarmerie nationale, qui couvre 15 wilayas de l'Est, sont un indicateur assez illustratif d'une situation qui jette l'effroi et amène à se poser des questions sur la sécurité routière. L'on compte pour les neuf premiers mois de l'année en cours, 759 morts et 9 879 blessés, soit une moyenne macabre quotidienne de 19 accidents, 3 morts et 36 blessés. Le nombre d'accidents ayant conduit à cette tragique comptabilité, même s'il est en deçà de celui enregistré pour la même période de l'année écoulée, n'indique pas moins une situation difficile à juguler malgré tout l'arsenal de mesures coercitives mises en branle dans le cadre de la nouvelle loi… A ce titre, un officier du commandement de la 5e région de la gendarmerie, Rachid B., nous dira qu' «Il y a peut-être moins d'accidents mais il y a plus de morts». Ceci pour indiquer que les routes de l'Est du pays ont été le théâtre de 5 275 accidents dont 625 mortels, 4 404 corporels et 243 motifs de dégâts matériels. Dans ce triste décompte, l'on relèvera que la wilaya de Sétif vient en tête avec 878 accidents, suivie de celle de Batna avec 504 et en troisième position Mila avec 439. La RN5 est la plus meurtrière de toutes celles de l'Est avec 3 391 accidents, s'en suivent les CW avec 958 et les Chemins communaux avec 348. Le mois d'août reste celui où la fréquence des accidents est la plus forte, puisque l'on compte 856 qui y sont survenus. Le jeudi demeure le jour de semaine le plus meurtrier avec 913 accidents. Notons que la tranche d'âge des conducteurs les plus indélicats est celle variant entre 18 et 40 ans. L'origine de ces accidents revient pour une grande part au facteur humain avec un taux des plus inquiétants de l'ordre de 86%, soit 4 572 accidents. A ce sujet, les infractions commises relèvent dans 66% des cas de la vitesse, 22% du dépassement dangereux, 9% du refus de priorité, 2% du stationnement dangereux et enfin 1% seulement à la conduite en état d'ébriété. Aussi pour contenir cette hécatombe et réduire de ces incidences meurtrières, les différentes brigades des 15 wilayas de l'Est ont constaté 192 147 délits, chiffre effarant s'il en est, car indiquant une augmentation de 77% de la délinquance routière. A ce dernier, s'ajoute celui bien plus inquiétant des infractions au code de la route qui ont frôlé les 85% de hausse avec 30 124 infractions. Dans ce contexte et au vu de cette aggravation démesurée, les gendarmes ont été contraints de réagir en recourant au retrait de 190 226 permis de conduire, soit une hausse en la matière de 209%, parmi lesquels 25 541 l'on été sur la base d'infractions signalées par radar. En matière de pénalisation d'autres délits et infractions, 276 009 P.-V. ont été dressés dont 75% ont été honorés, ce qui équivaut à une entrée de plus de 647 MDA (millions), engendrant ainsi un accroissement des recettes de 122% par rapport à la même période de l'année 2009 où seulement 28% des P.-V. ont été réglés.