La wilaya d'Alger est classée première avec 129 accidents. La route continue de tuer. Les dégâts humains et matériels sont considérables et les chiffres sont là pour en témoigner. Rien que pour le mois de mars 2007, pas moins de 231 personnes sont décédées et 2945 autres ont été blessées dans 1750 accidents de la circulation, soit une moyenne de 60 morts par semaine. Ce bilan macabre a été rendu par le commandement de la Gendarmerie nationale. Les chiffres ne cessent d'augmenter en prenant des proportions inquiétantes. Selon les statistiques effarantes de la Gendarmerie nationale, le plus grand nombre d'accidents a été enregistré dans la wilaya d'Alger, avec 129 accidents, suivie de la wilaya d'Oran (88 accidents), Sétif (82 accidents) et des wilayas de Mila et de Tlemcen avec 59 accidents chacune. Concernant les pertes humaines déplorées, le même bilan indique que la wilaya de Batna a enregistré 17 morts, suivie d'Alger et d'Oran, avec 13 morts et de Bordj Bou Arréridj et M'sila avec 11 morts chacune. En ce qui concerne le nombre de blessés, la wilaya d'El Tarf vient en première position avec 135 blessés, suivie de Sétif (128 blessés), de Tiaret (126 blessés) et enfin Alger avec 118 blessés. Pour ce qui est de la période allant du 7 au 13 avril courant, la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger fait état de 2 morts et 52 blessés dans 58 accidents de la circulation dans la région d'Alger. La principale cause de ces accidents de la route incombe essentiellement au facteur humain. Dans tous les rapports hebdomadaires établis par la Gendarmerie nationale, il est toujours souligné que l'une des principales raisons de cette hécatombe reste le non-respect du code de la route. Dans le bilan du commandement de la Gendarmerie nationale, les accidents signalés sont essentiellement dus à l'excès de vitesse (341 cas), à la perte de contrôle du véhicule (250 cas), à la négligence des piétons (235 cas), aux dépassements dangereux (208 cas) et au non-respect de la distance de sécurité (112 cas). Cette tragédie ou terrorisme routier, faut-il le souligner, classe notre pays au quatrième rang mondial en matière d'accidents de la route derrière les Etats-unis, l'Italie et la France. Pourtant, des mesures draconiennes et dissuasives ont été introduites au code de la route dont le port obligatoire de la ceinture et le retrait immédiat de permis pour les graves infractions dans l'objectif de ramener à la baisse le nombre d'accidents et assurer la sécurité des citoyens. En se basant sur ces données, l'on constate que l'efficacité et le rendement escomptés et l'objectif assigné à ce code ne sont, semble-t-il, pas encore atteints, puisque la route est toujours aussi meurtrière.