Lancé en 1998, le groupe Tonic (il est composé de 11 sociétés à responsabilité limitée) n'a fonctionné en réalité que 8 ans, avant de sombrer dans des problèmes de surendettement et d'incapacité de remboursement. Il a été mis en faillite en 2009 par le tribunal commercial de Blida. L'idée de doter le pays d'un plus grand complexe papetier est à mettre à l'actif d'un jeune entrepreneur algérien, Abdelghani Djerrar. Le projet vise la récupération et le recyclage des déchets industriels et ménagers. La Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) accepte le projet en accordant à Tonic plus de 65,5 milliards de dinars. Et la réalisation du projet démarre. L'investissement est colossal. Les entreprises ont été réalisées dans 2 sites industriels (Bou Ismaïl et Chaïba). En 2005, le groupe emploie 4000 salariés et affiche une capacité de production de 300 000 tonnes par an de produits finis. Durant la même année, le géant montre des signes d'affaiblissement. Il connaîtra alors un cumul de déconvenues : anomalies dans la gestion, incapacité à rembourser les emprunts contractés auprès de la BADR, amoncellement des dettes. Cette situation pousse la banque en question à entreprendre un certain nombre de mesures qui, selon les observateurs, ont freiné l'élan du groupe. L'incarcération en mai 2005 du PDG du groupe aggrave la situation. Les signes d'un impossible redressement du groupe sont déjà visibles. Même la nomination de deux séquestres judiciaires en 2007 n'a pas favorisé le sauvetage de cet important outil de production, qui a été abandonné : des machines sophistiquées, des engins et des bobines de papier subissent les aléas de la nature. Conséquence, la valeur du matériel de la société chute gravement.