Plusieurs stations, pas seulement celles gérées par l'établissement, sont devenues des coupe-gorge : des jeunes malmènent les voyageurs. L'insécurité constatée dans plusieurs stations de bus a amené l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain (EGCTU) à signer une convention avec la DGSN.«Les agressions signalées par des agents ont incité l'établissement à signer une convention avec la DGSN. Depuis quelque temps, des policiers sont présents en permanence au niveau des stations Aïssat Idir, Tafourah et du 2 Mai», relève le directeur de l'EPIC de wilaya,M. Saïdani, qui fait remarquer que son établissement a mis à la disposition des agents de la police des loges. Plusieurs stations, pas seulement celles gérées par l'établissement, sont devenues des coupe-gorge : des jeunes malmènent les voyageurs.«Des bandes agressent carrément les voyageurs. Personne ne s'en est soucié. Avec la présence de policiers, on constate un mieux : les jeunes, tous des quartiers environnants, ont disparu et vont ailleurs», remarque un habitué de la station de Aïssat Idir à Sidi M'Hamed, où des caméras ont été installés dernièrement. «S'ils ne sont pas encore fonctionnels comme j'ai cru le comprendre dernièrement après la conférence du DGSN, ils dissuadent tout de même les pickpockets», assure ce jeune qui prend les bus de l'ex-RSTA pour «rallier»Bab Ezzouar. Difficulté avec les opérateurs... L'EPIC trouve des difficultés avec les transporteurs : 3000 opérateurs sont répartis sur la vingtaine de stations confiées à l'EGCTU. «En plus de l'insécurité, notre entreprise trouve des difficultés pour travailler avec les propriétaires de bus et leurs employés. Les droits de stationnement nous permettent d'engranger à peine 7 millions de dinars par année. Une partie de cette somme est prise par les collectivités locales.La réglementation nous oblige d'ailleurs à reverser 50% des bénéfices et 2% de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) aux communes, où nous disposons de stations», indique M. Saïdani qui signale que les différents intervenants n'«apportent pas un plus» dans la gestion des stations. Le renforcement de la présence policière ne semble pas être à l'ordre du jour à la DGSN, qui a «hésité» dans un premier temps à «détacher» ses agents. «D'autres stations concernées par le problème de l'insécurité doivent être prises en charge par la police. L'opération de sécurisation doit être généralisée. Les agents de l'APC ou de l'EPIC ne peuvent pas tout prendre en charge. Les bandes sont mieux organisées», assure un agent de l'EGCTU qui a requis l'anonymat.Sollicitée, la sûreté de wilaya n'a pas répondu à nos appels. «Il n'y a personne au bureau, il faut rappeler après», s'est-on contenté de nous affirmer une bonne partie de la journée au niveau de la centrale.