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Stratégie de Maintenance et Sécurité technique dans les hôpitaux
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Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2010

Le problème de maintenance s'est toujours posé avec acuité, il a été à maintes reprises évoqué par les spécialistes.
Jusqu'à maintenant, il n'y a aucune stratégie dégagée ni action efficace de la part des responsables pour y remédier, et comme conséquence des équipements importés à des sommes faramineuses sont en panne.
Le constat du large taux de pannes ou de défaillances techniques des équipements biomédicaux, l'insécurité technique et l'absence de gestion de maintenance dans les hôpitaux ont incité à soulever à nouveau ce problème de gestion technico-économique crucial et touchant la santé des patients, car un diagnostic ou une thérapie-assistance fiable et rapide des médecins dépend énormément des équipements et donc leur indisponibilité ou retard dans leur dépannage peut conduire à des conséquences néfastes et surtout dans le cas des urgences .
Le matériel médical coûte très cher et moins d'importance a été donnée à sa maintenance (intervention et gestion technico-économique) et son exploitation pour une bonne longévité du matériel. Les techniques biomédicales ont pris de l'ampleur et le corps technique n'a pas suivi en moyens effectifs et en qualification. On a été plus administrateur et bureaucrate que technico-économique et on n'a pu dégager jusqu'à maintenant aucune stratégie de maintenance efficace des équipements biomédicaux et hospitaliers.
Combien de matériels tombés en panne ont été mis de côté après quelques tentatives de réparation ou à cause d'un composant ayant un coût dérisoire ? A-t-on mis les conditions qu'il faut (documentation, pièce, formation de qualification) pour qu'il soit maintenable et donc disponible. Qui assure la maintenance et respecte-t-on les normes (de sécurité courants de fuite et performances) et surtout pour le matériel après réparation ou rénovation ?
La maintenance (à laquelle est liée étroitement la sécurité) doit être sérieusement prise comme fonction avec ses structure, son organisation et sa gestion. Elle a pris de l'ampleur en Occident, mais elle est restée méconnue et au stade pompier (d'urgence) chez nous.
La maintenance débute à l'acquisition du matériel et termine en feed-back par son renouvellement en passant par la gestion technico-économique, les politiques de maintenance et de gestion de la pièce de rechange. Pour atteindre l'objectif d'optimisation coût-disponibilité, il est nécessaire qu'il y ait une coordination aussi bien entre les différentes étapes qu'entre les acteurs de cette gestion technico-économique et au besoin investir dans les conditions de base pour réduire les coût globaux à long terme.
La notion de maintenance doit naître lors de la phase d'acquisition du matériel qui nécessite une étude pour une optimisation du rapport coût-disponibilité par le choix :
- du matériel présentant les meilleurs critères de fiabilité, de maintenabilité et de sécurité
- du type de maintenance : interne ou externe ou mixte (et élaboration de contrat).
La réception du matériel, après les délais de livraison, doit être suivie d'une formation du personnel d'exploitation et de maintenance donnée par le fournisseur et de son installation.
La diversification technologique des équipements biomédicaux est la raison la plus importante de la complexité de la maintenance dans un hôpital. Il n'existe pas de méthode standard de cette gestion à cause des moyens financier, humain et matériel qui diffèrent d'un hôpital à l'autre. Les techniques d'optimisation et d'aide à la décision pour le bon choix de la politique de maintenance (curative ou préventive) et du type de maintenance (interne ou externe) restent les outils les plus efficaces.
Cependant, dans notre pays, on a tendance à focaliser tous les problèmes de la maintenance à la pièce indisponible (en raison de la diversification des marques d'équipements) ou souvent spécifique (raison convaincante pour la majorité), alors qu'en réalité, cette dernière n'est qu'une raison parmi tant d'autres telles que :
-1- le manque de connaissances relatif à la gestion de la maintenance technique hospitalière (suivi technique, prévision et commande de pièces a informatiser…) ;
-2- la non-qualification des techniciens de maintenance biomédicale ;
-3- la mauvaise qualité d'utilisation et d'exploitation des équipements ;
-4- la grande instabilité des installations électriques, dont les normes ne sont guère respectées (perte du secteur, surcharge du secteur, déséquilibre et retour de tension, absence ou mauvaise qualité de terre…).
Pour les trois premières raisons, la formation est primordiale dans :
- la gestion technico-économique, GMAO, approvisionnement pour les gestionnaires
-la qualification des techniciens de maintenance dans les méthodes et technique de réparation (pour un diagnostic efficace)
- la formation des manipulateurs pour une meilleure utilisation et une exploitation à bon escient du matériel.
En ce qui concerne le 4e point, un contrôle rigoureux doit être effectué périodiquement par des organismes agréés par la vérification des systèmes de protection électriques (disjoncteur, ampérage des fusibles, isolation, câblage, surcharge…), des isolations des appareils électromédicaux (ECG, EGG, bistouri electrique…), des mises à la terre, la consommation électrique (bilan afin d'éviter des surcharges), sécurisation de l'alimentation secteur (par des groupes électrogènes et onduleurs) et leurs tests de bon fonctionnement.
Mon intention, en tant que spécialiste du domaine, est simplement d'éclairer les responsables concernés du secteur de la santé afin de mieux gérer le plateau technique d'équipements, dont le thème incite à soulever un débat-rencontre entre les services techniques des principaux hôpitaux, les organismes de contrôle et de normalisation en collaboration avec les instituts de formation en maintenance et universités (avec LMD, imagerie et instrumentation biomédicale), afin de trouver des solutions et un modèle dans le cadre de l'amélioration de notre système de santé et réforme hospitalière et ainsi faire éviter aux patients des situations critiques.

Dr M. Chafaï
- Enseignant universitaire ex-ingénieur (professionnel), biomédical
et hospitalier Hopi. Timone


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