Le projet de 270 logements de type LSP (logement social participatif), de Hamla 1, lancé en 2006 par l'OPGI, bute contre des obstacles que les bénéficiaires n'arrivent pas à déceler. En effet, Messaoudi Djamel, s'exprimant au nom des souscripteurs, déclare ne pas comprendre «l'attitude de l'OPGI s'agissant de la mise en demeure de l'entrepreneur chargé de réaliser les travaux d'une partie du projet ». Ce dernier, M. Zidane, qui a dû arrêter le chantier pendant une année en raison d'un accident de travail, a demandé, selon ses dires, la résiliation du contrat, mais l'OPGI a préféré qu'il finisse les travaux après rétablissement. Entre-temps, des logements situés dans d'autres blocs ont été livrés à leurs propriétaires. Une fois rétabli, notre entrepreneur s'apprêta à reprendre les travaux. «Pour cela, je fus contraint de vendre mes biens pour l'achat des matériaux; l'OPGI a refusé alors de me régler une facture de 4 millions de dinars, ce qui m'obligera à arrêter le chantier », nous dira-t-il. La mise en demeure date du mois de juin, et c'est ce qui fait dire à Messaoudi Djamel:«Si l'OPGI avait accepté de résilier le contrat durant la convalescence de l'entrepreneur, on aurait gagné une année et demie et on aurait déjà emménagé.» Ce souci est plus que justifié puisque M. Djamel et ses co-participants, nous révèle-t-il, payent un double loyer, et ce depuis le mois d'avril 2010. «Nous sommes tous locataires, explique-t-il, et en plus du loyer nous somme tenus de verser chaque mois la part du crédit à la CNEP ». Le chef du département réalisation au sein de l'OPGI, M. Soltani, est lui, catégorique : «La résiliation du contrat avec M. Zidane est fin prête. Il percevra sa facture dans le décompte.» Notre interlocuteur affiche plutôt de la sérénité car, nous dira-t-il, «sur 210 logements, 150 sont achevés, ce qui représente 80%, d'autant plus que la date de livraison est fixée à mars 2011». Se voulant rassurant concernant l'éventuelle démolition de 2 blocs pour malfaçons dans la construction, il répond ceci : «Il n'y aura aucune démolition, il s'agissait d'une fausse alerte ; en entente avec le CTC on a convenu de ne pas opter pour la démolition.» En attendant, l'entrepreneur serait prêt à ester l'OPGI en justice au cas où celle-ci ne lui permettrait pas de finir les travaux, ce qui ne résoudra certainement pas les ennuis des jeunes salariés que sont Djamel et ses futurs voisins.